En effet, les syndicats de la santé se sont opposés à la présence du président du RCD qui s’est mis avec les membres de son parti politique derrière les banderoles des praticiens en débrayage depuis maintenant cinq jours.
» On ne se laissera jamais manipuler « , a martelé Dr Djidjli, président du Syndicat des professeurs et docents. Il a déclaré à cet effets que » s’il voulait nous soutenir, il pouvait le faire par les médias ou en intervenant à l’APN, mais pas lors de notre rassemblement « .
Il a accusé à cet effet Said Saidi de vouloir récupérer le mouvement en se présentant au cours de leur rassemblement.
A cet effet, le président du RCD s’est défendu en précisant que » le problème ne réside pas dans leur présence en soi, mais dans l’absence des autres partis politiques « .
Une centaine de professionnels de la santé, venus de différents hôpitaux, étaient au rendez-vous, et cela, nonobstant le climat qui n’était guère favorable pour tenir leur quatrième rassemblement. Ce mouvement qui s’inscrit dans la durée, selon Dr Liès Merabet, de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (CNSAFP), remonte à la promulgation de la nouvelle grille des salaires. » On a favorablement accueilli le président du RCD, mais on n’acceptera jamais qu’il se mette derrière nos banderoles pour récupérer le mouvement « , a-t-il signifié.
Dr Djidjli a par contre affirmé que dans le cadre de la grève des hospitalo-universitaires, une grève illimitée aura lieu dans l’enseignement en sciences médicales et des examens durant la première semaine du mois de janvier.
Concernant les activités des soins, il dira que les urgences seront assurées, tandis que toutes les activités de soins et de consultations en dehors des urgences seront paralysées, mais il reste à définir la date et la durée, affirmant qu’ils gardent le même programme d’action.
Evoquant la présence du président du RCD, lors d’une conférence de presse tenue en marge de ce sit-in, au siège du SNPSP, il expliquera que » ce qu’a fait Said Saidi est un manque d’intelligence flagrant alors qu’il devait nous défendre à l’APN et non pas en tenant nos banderoles pour attirer l’attention « .
Lemya Ouchenir
