L’amour des belles choses

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Le succès du 12e Salon international de l’artisanat qui s’est tenu à Alger, à la fin du mois dernier, a montré l’engouement des Algériens pour cette activité qui relève, à la fois du commerce et de l’art. Les stands algériens mais aussi étrangers ont connu une grande affluence et même si beaucoup n’ont pas pu se payer les objets de leur convoitise (à cause de leurs prix), tous se sont régalés du spectacle des meubles, des bijoux et des vêtements ciselés, tissés ou décorés avec habilité et finesse. Si le mot artisanat est souvent employé pour désigner toutes les activités manuelles non agricoles, aujourd’hui, il tend à désigner les métiers qui comportent une part plus ou moins grande de création ou d’esthétique. Aujourd’hui, on ne manque pas de faire la différence entre un simple plateau, même fabriqué à la main, pour servir d’ustensile de cuisine, et un plateau finement ciselé, que l’on peut utiliser aussi pour un usage culinaire mais que l’on exposera dans son armoire ou sa bibliothèque parce que c’est beau ! Beaucoup d’Algériens achètent aujourd’hui des objets de l’artisanat : poteries berbères richement décorées, plateaux et services de cuivre étamés, instruments de musique miniatures, que l’on utilisent comme éléments de décoration. Ils ont même tendance, dans certaines familles, à remplacer les bibelots de type européens, comme les personnages ou les animaux en porcelaine, qui étaient de mode il n’y a pas encore longtemps. Le seul problème avec les produits de l’artisanat, c’est leur prix : ils coûtent souvent très cher, le moindre objet revenant à plusieurs centaines, voire à plusieurs milliers de dinars. Il est vrai qu’un objet fait à la main demande beaucoup de travail mais il est vrai aussi que les revendeurs profitent de l’engouement du public pour faire monter les prix !

S. Aït Larba

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