Pénible est la vie des montagnards dans la région de Larbaâ Nath Irathen. Une existence difficile que leur impose la nature par son climat aux hivers rigoureux et aux étés chauds. A cette “agressivité climatique” s’ajoute le manque de commodités des vie pour faire face aux aléas de ce climat. Le gaz de ville et la climatisation dans les foyers sont inexistants à quelques exceptions dans le chef lieu de la commune et dans certains villages. Le coût du chauffage en gaz et en mazout et les frais de transport vers les lieux de travail (LNI-Tizi Ouzou-Village-Chef lieu de la commune), occasionnant une ponction importante sur les salaires de la population active et diminuent le pouvoir d’achat. Il faut dire qu’actuellement la vie en montagne (zone rurale) revient plus chère qu’en ville. “Misère et noblesse” comme dirait l’autre. Constat fait de la réalité de la vie précaire des villageois et du chômage. Une situation exposée à réflexion qui doit être inscrite dans le cadre du développement local. Un développement local, décentralisé aux villages de la commune qui puisse répondre aux besoins des populations. En un mot “un développement de proximité”. Pour exemple, le problème de communication et d’information doit être résolu grâce à l’encouragement de la création des KMS-vente de journaux. Dans le cadre économique, la création de marchés au sens propre du mot et des espaces de vente pour éviter les déplacements entre les villages et le chef-lieu de la commune pour faire leur shopping, qui engendrent des frais supplémentaires en transport. Dans le cadre culturel, création de salles des spectacles, des maisons ou des espaces d’activités pour les jeunes. Doter les villages de toutes les infrastructures nécessaires dans le cadre d’une vie décente, tel est le vœu des citoyens. Ce constat de la réalité économique, sociale et culturelle existante à travers les villages de la commune interpelle les autorités et les collectivité locales pour une nouvelle politique basée sur la proximité et la citoyenneté.
Hamid Meradji