Cinq ans de prison pour le policier ayant pris en otage le procureur général adjoint

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Soulignant de son côté la dangerosité des faits, le représentant du ministère public a requis la peine de cinq ans de réclusion criminelle, peine confirmée par le verdict.

Les faits de cette affaire atypique qui ont eu pour théâtre la salle d’audience de la cour d’appel de Béjaïa remontent à la date du 16 décembre courant lorsque vers 21h45, le nommé H.F., la quarantaine, élément de la Police judiciaire de son état, en congé de récupération, se lèvera de son siège au troisième rang de la salle d’audience de la cour d’appel, charge son arme de service –un Berreta de 9 mm– et la pointe sur la tempe du procureur général adjoint.

Celui-ci fuit dans l’arrière-salle de la salle d’audience où régnera une panique indescriptible. Les femmes poussent des cris de terreur, les hommes se couchent au sol de crainte d’être touchés. L’agresseur poursuit sa victime et lui applique, selon des témoins, le canon de son arme dans la nuque. La terrible scène d’horreur qui n’a duré que vingt à quarante minutes, selon les témoins, a été vécue comme une éternité par la victime qui pensait que sa dernière heure était arrivée. Les exigences de l’agresseur étaient d’une part de reconsidérer le verdict de 10 ans de prison et 500 millions de centimes d’amende prononcé le même jour à 14 h contre son jeune frère pour trafic de drogue et, d’autre part, de faire venir dans la salle d’audience le directeur de la sûreté de wilaya pour lui remettre son arme que tout se passe dans les “normes” selon les revendications de l’agresseur.

Le policier n’a accepté de se rendre aux autorités que grâce au doigté de certains avocats, présents dans la salle, et au don de persuasion de certains policiers dépêchés de la sûreté de wilaya mitoyenne à la cour.

B. Mouhoub

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