Des arbres dangereux

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La RN reliant Draâ El-Mizan aux Issers en passant par Tizi-Gheniff constitue l’un des axes routiers les plus redoutés par les automobilistes en matière d’accidents. Cette route nationale en effet présente de nombreux dangers. Avant tout, il faut dire qu’en dépit des réfections qu’elle a subies, son état ne se prête pas à une bonne conduite.

En divers endroits, si ce ne sont pas des nids-de-poule, le bitume est tellement gonflé par les racines des arbres que des ravines et ornières apparaissent ici et là.

En deuxième lieu, il faut dire qu’elle est rétrécie en plusieurs endroits si bien que parfois au passage de deux véhicules de gros tonnage, il faut toute une gymnastique pour se frayer un chemin. Certes, on annonce que son élargissement est projeté, mais rien ne pointe à l’horizon comme grands travaux, à l’exception d’une ébauche qui a commencé du côté des Issers.

Mais ce qui rend difficile la circulation sur ce tronçon entre Draâ El Mizan jusqu’à la limite de la commune de Tizi-Gheniff vers Chabet El Ameur, ce sont les arbres (frênes et eucalyptus) qui bordent cette route sur toute sa longueur. En effet, selon les usagers de la RN 68, la plupart des accidents seraient dus à ces arbres. Il y a même de vieux troncs qui sont encore là guettant le passage d’un véhicule pour se coucher violemment sur la chaussée.

Dernièrement, avant d’arriver au pont dit Tiqentarth n’Chachith, un arbre a failli tuer un automobiliste alors que le vent soufflait violemment. Si nous évoquons cette route, c’est pour dire que les usagers de cet important axe routier demandent, d’une part son élargissement pour devenir une véritable route nationale et d’autre part procéder à l’élagage de ces arbres et même penser à déraciner ceux dont l’utilité n’est pas avéré.

Un automobiliste nous dira que même son tracé pourrait être amélioré quand on sait qu’elle (RN 68) date de l’époque coloniale. D’autres estiment qu’il faudrait peut-être prévoir un évitement du centre-ville car, jugent-ils, la plupart des villes par lesquelles transitent des centaines de voitures par jour sont avec le temps asphyxiées à l’image de Boghni ou de Draâ El-Mizan sur le versant sud de la wilaya de Tizi-Ouzou.

Amar Ouramdane

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