Les collégiens des villages de Bahalil, Beni Hamdoum et Ighil Ouchekrid scolarisés au CEM Bouriah Lounis et Frères à Akhervache, distant respectivement entre deux et cinq kilomètres continuent à faire la navette matin et soir à pied, une longue marche quotidienne plutôt pénible surtout en cette période d’hiver très rude dans la région à cause des chutes fréquentes de neige. Les pauvres infortunés arrivent souvent mouillés, grelottant de froid et en retard ce qui engendre un impact négatif sur leur rendement scolaire. Heureusement que les filles disposent d’un bus de ramassage scolaire affrété par l’APC d’Aghbalou qui a du mal à satisfaire tout le monde, à cause de l’éloignement des villages les uns des autres “les Collégiens sont pratiquement livrés à eux-mêmes” regrette ce père de famille qui a deux enfants scolarisés au CEM. Abandonnés en premier lieu par leurs propres parents qui ne se manifestent qu’au début de l’année pour récupérer l’argent de la prime de scolarité ensuite par l’administration du collège, sans oublier les autorités locales.
Les trois acteurs sont appelés à conjuguer leurs efforts dans l’intérêt de ces enfants, qui ont droit à la scolarité et dans de bonnes conditions. S’il est vrai que la situation socioéconomique de nombreuses familles habitant cette région enclavée est peu reluisante, des parents ont du mal à joindre les deux bouts. L’Etat à travers les différents services doit impérativement aider cette frange de la population qui végète dans les villages et les hameaux les plus reculés de la wilaya et de s’intéresser davantage à leurs préoccupations.
Rayane B.