« On demande le versement de nos salaires non perçus depuis maintenant sept mois, on en a marre de nos condition de vie, on demande l’éclaircissement de notre situation « , telles étaient les répliques des travailleurs de l’entreprise Digromed en grève illimitée depuis hier.
De nombreux travailleurs de cette entreprise, venus de différentes wilayas, se sont rassemblés au niveau de l’unité commerciale d’El Harrach, à Alger. » Pis, beaucoup d’entre nous souffrent de maladies chroniques à cause de cette situation dramatique qui se dégrade de jour en jour. » De ce fait, les employés ont adressés plusieurs lettres aux responsables concernés mais en vain. » Nous n’avons reçu aucun écho auprès des autorités, tandis que les 1 000 travailleurs de Digromed et leurs familles sont livrés à eux-mêmes, c’est inadmissible « , a déploré un autre employé. Cette situation, selon les employés de cette unité a dégringolé en 2004 par la cessation d’activité et le non versement de leurs salaires. Le secrétaire général du syndicat de l’entreprise a affirmé qu’ » un protocole d’accord a été signé avec la Gephac, en mai 2007 ; c’est le black out total, nous sommes toujours en attente de son application. » A cet effet, le SG du syndicat de l’entreprise a brandi la menace de tenir un rassemblement samedi prochain, avec leurs familles, si leur situation demeure statique. S’agissant du partenaire de cette unité » Iberal » dont deux entreprises espagnoles et une algérienne (Flash), les protestataires ont déclaré » notre entreprise n’en a tiré: aucun intérêt, car ce partenaire n’a rien produit jusqu’aujourd’hui”. Pour plus d’éclaircissement sur ce sujet, nous avons essayé de contacter le responsable d’Iberal mais en vain. En ce qui concerne la privatisation de Digromed, les travailleurs adhérent totalement à ce projet.
Ils demandent seulement que cette opération soit faite dans la transparence pour que les travailleurs puissent bénéficier de leurs droits. L’ensemble des travailleurs de « Digromed » réclame l’application du protocole d’accord finalisé dans toute son intégralité pour les départs volontaire ou à la retraite. Les travailleurs revendiquent également » le règlement définitif du problème des salaires impayés et la relance réelle de l’activité le recouvrement des créances afin d’assurer les salaires à l’avenir, ainsi que la reprise des actifs par les travailleurs qui est un droit. «
Lemya Ouchenir