Alors que l’emploi et le chômage sont des sujets récurrents le gouvernement semble mettre les bouchées doubles pour promouvoir la création de postes de travail et d’entreprises ainsi que l’insertion professionnelle des jeunes notamment à travers la diversification des dispositifs d’emploi et des différentes aides octroyées aux employeurs, certaines structures devant mettre en application ces mesures ne semblent pas bénéficier de conditions matérielles adéquates à même de leurs permettre de mener à terme les tâches qui leurs sont confiées. C’est le cas de l’ANEM d’Akbou qui reçoit un flux quotidien moyen de 150 jeunes dans un espace qui ne dépasse guère la trentaine de mètres carrées. Malheureusement, en sus de l’exiguïté des lieux, le mûr extérieur de cette bâtisse, qui date de la terrible nuit coloniale, est fissurée de part en part, des traces d’infiltration d’eaux pluviales sont visibles sur toute sa surface interne particulièrement le plafond qu’elle détériorent. Akbou dispose de beaucoup d’espaces bâtis qui pourraient recevoir cette structure névralgique par ces temps de pénurie d’embauches. Un jeune rencontré sur le lieu nous a confié son désarroi face à l’état des lieux de cette structure : “Un espoir surgit dans mon univers sombre de chômeur chaque fois qu’un placard publicitaire invite les jeunes à se rendre dans les agences de l’emploi pour s’inscrire, bien s’informer sur un nouveau dispositif ou être orienté. Malheureusement, à mon arrivée ici, les chaînes de jeunes qui se forment dans le couloir et la manière dont les dossiers sont entassés dans les bureaux me découragent et m’incite à rebrousser chemin.” En toute chose, la proportion est peut être le facteur qui donne le plus de force à l’essor d’une idée et il serait illusoire de vouloir conjuguer multitude de tâche et efficacité sans une bonne adresse dans l’harmonisation entre le vouloir et le pouvoir.
B. Sadi
