Hacène Ahrès sème l’amour à Ibn-Khaldoun

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Dès l’entame du concert, la symbiose s’est installée entre le chanteur et le public. Le premier sait pertinemment qu’il ne vaut rien sans le deuxième.  » Cela fait longtemps que je savais que vous êtes tout « , lance Ahrès, ému, à son public qui répond par des applaudissements. Le ton est donné.  » A tayri « , ou encore  » A ysiyi  » ont replongé les présents, venus en nombre important, dans des souvenirs lointains. Dans les premiers albums de leur star qu’ils affectionnent. La preuve ? Chaque chanson est cantonnée en chœur par le public. Le chanteur se laisse emporter par le jeu et cède, le plus souvent, aux exigences de ses admirateurs. Sauf sur une demande précise. Urgente.  » Sedhsits” est sur toutes les lèvres. Ahrès ne cède pas. Il finit, cependant, par le faire à quelques minutes de la fin du spectacle. Cela s’appelle du suspens et les fans ont, bien sur, compris la combine. A côté des nostalgiques, il y a les férus de l’artiste. Ces derniers demandent du  » neuf « . Le chanteur esquisse. Il sourit, mais ne répond pas formellement. Une manière comme une autre de demander aux gens d’attendre la sortie de l’album. Ce sera apparemment pour bientôt. Il n’y avait pas que du sérieux lors de la soirée. Immobile le plus souvent, l’interprète jette de temps à autre des phrases qui détendent l’atmosphère et font rire les plus crispés.  » Mettez l’enfant au vibreur « , lance-il lorsqu’un bambin se met à pleurer quelque part dans la salle.En tout cas, Hacène Ahrès n’a pas raté son passage à Ibn Khaldoun. Le gros de son public, constitué notamment d’étudiants, a certes, déjà quitté Alger pour les vacances d’été, mais l’artiste n’a pas à se plaindre. Lui, qui a toujours délivré des messages d’amour…

Amghid B.

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