Accompagné d’une cohorte de militants islamistes, Ali Benhadj, guide moral des groupes islamistes armés, était présent hier au rassemblement de soutien au peuple palestinien tenu à la Maison du peuple. La garde prétorienne de Ali Benhadj, parmi eux, l’imam de la mosquée El Houda de Belouizdad, scandait des slogans de l’ex-FIS, tels, « Dawla Islamaiya », (Etat théocratique). Sur une banderole brande par ce groupe de barbus, on pouvait lire Ni trêve ni dialogue, la guerre est la solution. » Même si Ali Benhadj est resté silencieux à son arrivée à l’intérieur de la Maison du peuple, il a tenu, toutefois à renouer avec les exhibitions de force que faisait ses troupes au début des années 1990. Ainsi, Ali Benhadj, dont le fils, Abdelqahar a rejoint le GSPC il y a de cela quelques années, a appelé ses fidèles compagnons à faire une prière sur l’esplanade du siège de l’UGTA. Une manière pour Ali Benhadj d’exprimer son intention d’éternel provocateur.
Quelques minutes après, le chef islamiste de l’ex-FIS fera une fois encore son apparition à l’intérieur de la Maison du peuple, toujours accompagné de sa garde aux barbes hirsutes. Le renfort policier, présent sur les lieux, n’a pas laissé libre court à Benhadj qui a demandé à voir le SG de l’UGTA. Interrogé à sa sortie du siège de l’UGTA, Ali Benhadj a souligné qu’il n’a vu personne, et cela, avant que des éléments de la Police judiciaire ne lui ordonnent de quitter les lieux. L’ex-deuxième homme fort du parti dissous quittera donc bredouille le rassemblement qu’il voulait récupérer au bénéfice de sa cause qui a coûté la vie à des centaines de milliers d’Algériens, parmi eux, Abdelhak Benhamouda assassiné dans l’enceinte même où Ali Benhadj et ses sbires ont éffectué leur prière !
Un autre fait marquant de la présence, hier, de Ali Benhadj, est l’imam qui l’accompagnait. Les autorités doivent prendre en considération les apparitions publiques de ces commis de l’Etat aux cotés de ces militants politiques qui ont mis la République à feu et à sang durant de longues années.
M. M.