La famille de Madjid Abbas, un habitant du village de Takerboust dans la commune d’Aghbalou, vit depuis plusieurs années une situation des plus dramatiques. Ce père de famille, s’est présenté à notre bureau régional, fait face à d’énormes difficultés notamment financières pour la prise en charge de trois membres de sa famille souffrant de maladies graves. L’épouse est atteinte d’un cancer des reins, la fille âgée d’à peine 8 ans souffre elle d’une maladie appelée “coeliaque’’ et la mère vient tout juste de perdre la vue. Ces trois personnes souffrantes, particulièrement l’épouse et la fille nécessitent des soins intensifs très coûteux et un suivi médical régulier que ce père de famille démuni n’arrive pas à assurer. Situation qui l’a contraint à abandonner les soins (consultations, bilans médicaux et régime alimentaire) de la fille dont l’état de santé n’a cessé depuis de se détériorer. Cette dernière, nous expliquera notre interlocuteur, a vu son poids chuter jusqu’à atteindre 16 kilos et a été contrainte de laisser tomber les études. Son cas, a-t-il ajouté, a été soumis au Réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant, lequel organisme a, à son tour, alerté l’association “SOS village d’enfants’’. Mais point d’écho ! Concernant le cas de son épouse, Madjid nous fera savoir que ce dernier est encore plus compliqué et le traitement très coûteux puisque il nécessite des séjours au niveau des hôpitaux à Alger en plus des examens médicaux (radios, IRM, médicaments). Et chaque déplacement impose son lot de contraintes. Les frais de transport, et on parle dans ce cas précis d’un véhicule banal et non pas d’une ambulance médicalisée, un moyen de transport souvent préconisé par les médecins spécialistes, coûtent à eux seuls les yeux de la tête. A cela s’ajoutent les frais de transport à l’intérieur d’Alger, ceux très coûteux des fournitures médicales (un paquet de sonde Foley coûte 4 000 DA), les radiographies et autres IRM (une IRM coûte 15 300 da). En somme, des dépenses colossales que même un citoyen aisé ne peut assumer seul. Pour couvrir certaines de ces dépenses, notre interlocuteur dit avoir eu recours aux dons de certains bienfaiteurs. Seulement ces dons à eux seuls ne suffisent pas et il faut d’après lui, l’aide de l’Etat. Une aide qu’il dit avoir sollicitée à plusieurs reprises auprès de l’APC d’Aghbalou, l’APW de Bouira, l’ex-wali, la DAS, la DSP, le ministère de la Solidarité nationale et des députés, notamment un membre de la commission des finances et du budget du Parlement, mais qui tarde à venir. Sauf que cela n’a pas empêché ce citoyen à persévérer dans ses démarches pour voir un jour sa fille et son épouse soulagées de leurs maux. Enfin, il lance un énième appel à toute personne pouvant l’aider financièrement à prendre en charge les frais de l’intervention chirurgicale de sa mère et les soins de son épouse et de sa petite fille.
D.M
