Pour lutter contre l’analphabétisme en Algérie, l’office national de lutte contre l’alphabétisme et l’enseignement des vieux, a mis en place un programme national qui consiste en l’enseignement à une tranche d’âge qui n’a malheureusement pas eu la chance d’être scolarisée, et qui souhaiterait avoir les notions de base de la langue arabe et arriver en fin d’apprentissage à pouvoir lire et écrire. C’est un enseignement unilingue, c’est-à-dire qui se fait uniquement par la langue arabe. Ce qui semble réducteur car la plupart des gens que nous avons interrogés et qui manifestaient un intérêt pour étudier voient qu’ils ne répondaient pas à leurs grandes attentes. Vouloir enseigner uniquement la langue arabe sans la langue française participe d’une volonté de nier et de faire abstraction du bilinguisme, qui est une partie intégrante du substrat culturel de nos parents. Car un enseignement bilingue serait idéal pour arriver à convaincre les plus réticents de l’importance que cela représenterait pour eux, et parvenir à créer chez eux le sentiment du besoin de retourner aux bancs de l’école. Mais également ce qui échappe aux responsables de cette louable initiative est selon l’un des chargé du programme au niveau de la commune de Chellata n’est pas seulement d’ordre linguistique. L’exigence d’avoir plus de trente (30) personnes et les répartir en deux (02) classes pose le plus problème. Parce qu’à défaut de ne pas trouver ce nombre, cette classe risque de ne plus voir le jour. Conséquences : pénaliser ceux qui veulent apprendre et venir à l’encontre de l’idée principale contenu dans ce programme ; à savoir lutter contre l’étendue de l’analphabétisme en Algérie. En plus faire perdre un emploi créé dans le cadre du dispositif d’insertion des diplômés (CID). Les responsables au niveau de la tutelle sont tenus de prendre en considération tous ces paramètres ainsi que les spécificités géographiques et culturelles de chaque région. Ce qui garantira son acceptation par les populations ciblées et les inciter à s’inscrire à ce programme et enfin, arriver aux résultats escomptés par les pouvoirs publiques dans cette noble mission.
A. Tekkous