Le RCD boycotte la présidentielle

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La décision a été finalement prise par le Conseil national du parti de Sadi ce jeudi, 15 janvier : le RCD ne participera pas à l’échéance présidentielle de 2009.

La résolution portant cette orientation en fait état dans deux principaux points. A savoir, que le CN a décidé de “ne pas présenter de candidat à la prochaine présidentielle et de rejeter tout le processus électoral tel que profilé depuis le coup de force constitutionnel du 12 novembre 2009.”

Et en second lieu, de « geler ses activités officielles jusqu’à avril 2009 pour dénoncer l’asservissement de l’Etat et sa confiscation en faveur d’une présidence à vie qui est une insulte à l’encontre des sacrifices et des légitimes espérances du peuple algérien. »

En guise de motifs à ce rejet de la présidentielle, la résolution du Conseil national du RCD argue d’un constat des plus sombres de la situation du pays caractérisée, selon le RCD, par « l’instabilité politique, le discrédit des institutions, l’échec économique, le marasme social et l’insécurité larvée… », outre le fait que la perspective de la présidentielle serait « rejetée par notre peuple et déjà disqualifiée sur la scène internationale, compromettant un peu plus les chances de rénovation nationale.»

Mais ce qui semble le plus contrarier le parti de Sadi, maintes fois soulevé aussi bien par la résolution de CN, par le discours de Sadi à la fin des travaux, tient à la révision constitutionnelle qui aurait selon le RCD institutionnalisé « le principe » de la négation de l’alternance. Or il est à remarquer dans cette position de « rejet » de l’élection présidentielle ainsi que de « tout le processus électoral » le fait étrange que c’est là une position le moins que l’on puisse dire passive, dans la mesure où le Conseil national a pris la décision de « suspendre ses activités officielles dans l’immédiat » et ce, jusqu’au lendemain de l’élection d’avril. Entre-temps le RCD s’attellera désormais aux seules « tâches organiques et de son redéploiement sur le terrain en privilégiant la communication de proximité » mais non sans s’interroger sur « les termes de ce rejet, (soit), un retrait signifiant notre refus et notre indifférence devant un non, évènement, une condamnation plus active, une position partisane ou couplée à d’autres intervenants s’il s’en présente…Toutes ces options méritent débat », a estimé Sadi dans son discours. Il pourrait paraître néanmoins que la perspective du boycott actif pour la formation de Sadi serait des plus périlleuses en termes d’efficacité d’une pareille option, ne serait-ce…Par ailleurs et sur un autre chapitre, la décision du RCD, paraît d’autant moins surprenante que certains militants en rupture de ban avec l’appareil du Rassemblement avaient à l’instar de Fardjallah dénoncé les présumées tentations de Sadi de se porter candidat à l’élection, ce qui laisse supposer que la question aurait été pour le moins controversée au RCD.

Hakim O.

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