Une déclaration des plus virulentes doit-on dire, car son rédacteur n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour crier son ire contre, notamment, la Direction de l’éducation de la wilaya.
Quoi de plus virulent que lorsqu’on accuse cette dernière de faire avec “des considérations politique et relationnelles” dans la nomisation des directeurs et ce “au détriment du critère de la compétence.” C’est ce qu’a martelé, en effet, le Satef de Tizi-Ouzou. Il se demande, au passage, ce qu’a de spécial la Direction de l’éducation de Tizi-Ouzou “pour que les responsables ayant ruiné le secteur continuent à y sevir, sur dérogation spéciale, même après avoir dépassé l’âge légal de la retraite.”
Voilà en somme ce qu’on ne peut qu’assimiler à un véritable “cri au scandale.” C’est quand même des accusations graves que vient d’avancer le syndicat tout comme lorsqu’il affirme que des responsables travaillant dans le secteur continent à le faire toujours “sur dérogation spéciale” et à “occuper des postes dans des établissements scolaires.”
Se disant las de trop resté passif devant les pratiques et “les atteintes répétés” aux droits du corps éducatif, le Satef, qui a aussi dénoncé l’incompétence et ce en faisant état d’un “clientélisme” qui s’est “installé allègrement aux commandes du secteur de l’éducation à Tizi-Ouzou”, a appelé les travailleurs du secteur dans la wilaya à rester mobilisés et prêts pour un mouvement solidaire “jusqu’à recouvrement de notre dignité.” La Coordination du syndicat n’a pas omis d’énumérer les différents problèmes auxquels est confrontée la corporation, à savoir notamment les retards dans les paiements. Il a également mis en exergue la situation des contractuels “laissés sans salaire depuis trois ans.” Le moins que l’on puisse dire, en somme, c’est que la situation risque de chauffer dans les tout prochains jours.
Le syndicat a déjà accordé un ultimatum à la Direction de l’éducation afin d’examiner le cas du secteur dans la wilaya sans quoi, une “action conséquente sera entreprise” avait menacé, en effet, le Satef on du moins le conseil de la coordination de Tizi-Ouzou la semaine écoulée à travers une autre déclaration, laquelle aura été moins violente que celle rendue publique jeudi passé et dans laquelle le syndicat a tout simplement durci le ton.
M. O. B.
