La population de la ville de Haizer, une commune située à une dizaine de kilomètres au nord-est de Bouira vit un calvaire au quotidien en raison des problèmes liés aux manques de commodités et à l’absence de certaines denrées vitales.
Cela dit, les parents d’élèves n’arrêtent pas d’attirer l’attention des services compétents quant au manque de chauffage qui sévit dans certaines écoles dont celle du centre-ville. A ce titre, certains parents affirment n’avoir pas envoyé leurs enfants à l’école durant les dernières intempéries où il faisait très froid et où le mercure était descendu au-dessous de zéro.
Aussi, dans de nombreux quartiers de cette localité qui connaît des pannes fréquentes en électricité, le problème d’adduction de l’eau potable se pose lui aussi avec acuité. Les citoyens affirment à ce propos que les robinets sont constamment à sec et qu’ils sont tout le temps et même durant la période humide contraints de s’approvisionner à partir des citernes en déboursant par conséquent de grosses sommes d’argent « Et dire que notre commune se trouve au pied du Djurdjura. Cela fait quand même honte avec toute cette neige qui est au-dessus de nos têtes » Dira un père de famille habitant dans l’un des immeubles du centre-ville.
Les citoyens de certains quartiers de Haizer dénoncent également l’absence du gaz naturel dans les foyers ce qui les obligent à trimbaler régulièrement des bonbonnes de gaz butane pour aller s’approvisionner chez des commerçants ou des stations Naftal se trouvant souvent loin de leur lieu d’habitation. Parmi d’autres insuffisances relevées et qui rendent la vie difficile aux habitants de cette ville et les villages avoisinants est certainement le manque de transport public. De nombreux citoyens affirment en ce sens qu’ils sont souvent pris en otages par des transporteurs indélicats qui n’en font qu’à leur tête et sans observer le moindre respect vis-à-vis de la loi et la réglementation. « D’abord il y a deux catégories de transporteurs assurant la navette Haizer-Bouira. Ceux qui exigent 10 DA et d’autres 15 DA pour des raisons qu’on ignore. Ces tarifs sont pratiqués au su et au vu de tout le monde par les propriétaires des fourgons. Ces derniers se comptent par dizaine mais les citoyens sont souvent laissés en rade en l’absence d’organisation et de fermeté de la part des autorités » Dira à cet effet un citoyen rencontré en début de matinée au moment où il débarquait d’un fourgon en provenance de Haizer.
S. Soumia
