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Jean Dumeaurier, alias Winna n’ At Yiraten

A l’occasion du premier anniversaire de la mort de Jean Dumeaurier, dit Winna n’ At Yiraten, l’association Taferka de Paris et Radio-Pays ont rendu un vibrant hommage, samedi dernier, à cet homme qui a fait un travail intéressant sur l’apport des Berbères à l’humanité. Sa veuve a affirmé que le corps de Jean, son mari, a été incinéré et ses cendres dispersées sur le mur d’Adrien qui sépare l’Angleterre de l’Ecosse. Sur ce même mur, figure la lettre historique d’un soldat nord-africain dans laquelle il est écrit : «maman envoie-moi des chaussettes, ici il fait froid», et ce, lors de la Seconde Guerre mondiale, affirme la veuve de Jean Dumeaurier. Ce dernier n’est malheureusement pas connu par le grand public en Algérie..

Pour rappel, Jean Dumaurier est décédé il y a un an. Fils d’un instituteur kabyle de la région de Larbâa Nath Iraten, «son parcours professionnel s’est étendu sur trois domaines : une carrière militaire jusqu’au grade de colonel ; puis, une carrière civile, dans le corps préfectoral ; et, enfin, une carrière d’expert international plus précisément spécialisé dans la formation des cadres. Après ces activités diverses, il s’est consacré, après sa retraite, à des travaux de recherches, d’écritures et de conférences sur les origines et les racines des Berbères qu’il expose aussi bien dans ses livres, que dans des articles de revues culturelles et des interventions notamment sur les ondes de radios, en France et à l’étranger», affirme-t-on dans le communiqué de l’association Taferka de Paris.

Jean Dumeaurier était un parent de Boulifa Si Ammar, le premier écrivain qui a recueilli les poèmes de Si Mohand, son contemporain.

Le 23 octobre 2004, il a présenté une importante conférence- débat à Paris pour souligner «le rôle des femmes berbères dans la fondation de l’Occident» dans laquelle il estime en substance que : «la providence apporte un cadeau inespéré ; un cadeau qui va rendre aux Berbères leur Identité qui a failli disparaître à jamais.» Il part d’un principe simple : «Apprenons qui nous sommes et sachons enseigner les preuves scientifiques donnant la preuve du droit à nos Droits.

Le contraire de cet impératif continuera de relever, comme par le passé, des prétentions d’ignorants.»

Jean Dumaurier est celui qui a toujours soutenu que : «S’il est vrai que Amazigh veut dire Libre, alors il nous reste à nous affranchir d’une Histoire qui nous a mis en soumission et en exploitation, pour ne pas dire en esclavage.»

Il est auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux Berbères de Kabylie, sa région natale.

B. Hakim

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