Après une courte trêve, le Conseil des lycées d’Algérie a décidé de renouer avec la protestation, et cela, à partir du mois de février.
Cette action sera observée sous forme de grèves et rassemblements. C’est ce qu’a indiqué Idir Achour, représentant du Cla, lors d’une conférence de presse tenue, hier, au siège nationale de la Ligue algérienne pour la défense des Droits de l’Homme. « Devant les promesses non tenues des pouvoirs publics, devant leur silence et mépris, nous avons décidé, après un long travail sur le terrain en faveur de l’unité d’action, de reprendre le chemin de la protesta », dira Idir Achour. Il a expliqué, dans ce sens, qu’après cinq ans de lutte pour que le fonctionnaire vive dans la dignité, les grilles de salaires ne répondent toujours pas aux aspirations des enseignants. « D’après une étude que nous avons menée à cet effet, nous avons discerné que l’enseignant doit percevoir au moins 33 000 DA « . Une autre étude concernant les maladies des enseignants conclut, selon le représentant du Cla, que 60% des enseignants meurent avant la retraite, ou juste après. C’est pour cela que le Cla revendique une retraite après 25 ans de service. Abordant le nouveau statut particulier, le conférencier a déploré le fait que ce dernier n’ait pris en charge aucune revendication. A cet effet, une réunion se tiendra lundi prochain entre le Cla et les membres de l’intersyndicale. Pour cela, le Cla appelle les enseignants et travailleurs à tenir des assemblées générales pour enrichissement et adoption du programme d’action, et se préparer à une forte mobilisation pour, affirme le Cla, « arracher nos droits et défendre l’école publique « . Le Conseil des lycées d’Algérie demande ceci : « La révision de la grille des salaires par la revalorisation du point indiciaire, la promulgation du régime indemnitaire, ainsi que la révision du statut particulier pour répondre aux aspirations des enseignants et travailleurs de l’éducation ».
Lemya Ouchenir