Si vous risquez une traversée, en tant que visiteur non averti – les habitués le sont toujours -de la voie principale vers Aadjroud, à pied ou en voiture, vous serez surpris par l’état abominable de sa ruelle principale, pleine de cratères, remplie de boue et d’eaux stagnantes aux relents nauséabonds, et ce chaque hiver, depuis son ouverture qui remonte à avant 1996.
Bien que bordée, des deux côtés, par de beaux cafés, restaurants, magasins et autres services utiles, le contraste est ahurissant et vous force immédiatement à vous demander à quoi se consacrent les élus locaux et quels peuvent être les arguments qui les autorisent à un tel abandon.
De même, pour les citoyens, vous ne comprendrez pas qu’ils puissent subir un tel désarroi au quotidien, sans réaction, il faut le dire. Les responsables le savent et connaissent même la situation depuis fort longtemps car ils étaient maintes fois saisis, par différents moyens mais rien à faire et le mal persiste ! Est-ce une fatalité ou la conséquence d’une forme d’irresponsabilité ? Ainsi, dans une déclaration, les citoyens de cette zone se posent la question suivante : “Que représentons-nous donc, nous les malheureux citoyens de ce beau village devant quelques mètres de bitume ? Chères autorités, vous pouvez nous le dire maintenant ? Ou préférez-vous peut-être attendre le prochain mandat des prochaines élections pour de prochaines et sempiternelles promesses ? Bref, les pieds menant la valse dans la vase, cœurs dépités mais bien proches, chers élus de toujours, nous réclamons en vous réitérant notre éternelle reconnaissance.” En attendant donc qu’une solution soit trouvée à ce problème, les commerçants et les consommateurs ne savent point à quel saint se vouer.
Les autorités locales doivent se pencher une bonne fois pour toutes, histoire de mettre fin au calvaire de ces centaines de citoyens qui empruntent cette route aussi bien pour s’approvisionner ou pour leurs domiciles.
Rahib Medhouche
