La sélection algérienne de handball a littéralement fondu jeudi en soirée au Hall Sport de Varazdin (Croatie) devant une fringante équipe de Tunisie (25-36) venue faire un résultat lors de la 5e et dernière journée du groupe C du Mondial croate. Les Algériens, qui n’ont pu rééditer leur prestation face à la Russie la veille, ont paru émoussés, fatigués, sans grande conviction devant une équipe tunisienne bien en place. Le scénario-catastrophe se dessine déjà à la mi-temps, avec un net 18-11 pour les Tunisiens qui avaient pris à la gorge les Algériens dès le coup d’envoi de la partie. Evoluant avec presque un sans faute, les Tunisiens, avec un magistral Jalaledine Touati, meilleur joueur du match, ne seront guère inquiétés par des Algériens »out ».
Bien sûr, la sélection nationale fera illusion à la 12e du match en égalisant à 6-6, mais les Boudrali et Consorts vont enchaîner les fautes techniques, au point qu’il n’y aura qu’une seule équipe sur le parquet, et réussissant tout ce qu’elle entreprend. Le gardien tunisien aura à lui seul vaincu les attaquants algériens en réussissant au moins une dizaine d’arrêts qui mettront en confiance ses partenaires.
La sélection nationale paraissait en fait fatiguée, probablement des efforts déployés la veille face à la Russie. N’empêche, les protégés de Kamal Akkab ont fait l’une de leur plus mauvaise sortie lors de ce Mondial, enchaînant les ratages, les fautes techniques et les tirs mal cadrés. D’autant que le staff technique paraissait lui également à court de solutions devant une amère réalité : l’équipe nationale coulait de minute en minute, se laissait étriper sans réagir.
Avec cinq défaites en autant de match et sur des scores lourds, avec une moyenne de 10 buts d’écart, l’équipe nationale aura touché le fond lors de ce rendez-vous mondial de la petite balle. Balayée par la Pologne, laminée par l’Allemagne, lessivée par la Macédoine elle n’aura réagi que face à la Russie, avant de sombrer complètement face à la Tunisie.
Un gros travail attend les responsables du handball algérien, et des mesures énergiques s’imposent pour redonner à cette discipline son lustre oublié.