Durant l’année 2008, la facture alimentaire a connue une autre augmentation. Les statistiques fournis par le Centre national de l’informatique et des statistique, (CNIS), font ressortir une hausse pour l’ensemble des produits à 55%, les importations algériennes de céréales et dérivés, le médicaments lait et produits laitiers ont presque doublé, totalisant 7,82 milliards de dollars en 2008, contre un montant de 4,49 milliards dollars en 2007. En outre, les importations de médicaments ont totalisé un montant de 1,85 milliard de dollars pour l’année de 2008, contre 1,44 milliard de dollars, soit une hausse de 27,86%, a précisé le (CNIS). Par ailleurs, concernant le lait et les produits laitiers, la facture s’est élevée à 1,29 milliard de dollars pour l’année écoulée, en contrepartie pour l’année 2007 la facture est évaluée à 1,06 milliard de dollars, la hausse est donc de 21%. Les augmentations ont aussi touché les biens destinés à l’outil de production, selon la même source le montant est évalué à plus de 11 milliards de dollars soit une croissance de 35% par rapport à l’année 2007. La répartition géographique des échanges commerciaux met en avant un autre facteur défavorable à la balance commerciale du pays. Celui de l’effet » euro fort » ou inversement du » dollar faible « . L’Union européenne (UE) reste, en effet, le premier partenaire commercial avec 53,05% des importations et 51,12% des exportations algériennes. L’Algérie, qui facture ses ventes en dollar US et paye ses achats en euro, subit ainsi une forte perte de change. De manière globale, les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) accaparent 70,28% des importations et 90,77% des exportations de l’Algérie. Forte de son aisance financière, l’Algérie continue de privilégier le paiement cash de ses commandes.
Akli Slimani