Le ministère de la Justice, a réuni, hier, lors d’une conférence de presse, les directeurs des établissements pénitentiaires pour faire une évaluation des nouvelles réformes introduites au système pénitentiaire en Algérie. L’accent a été mis, lors de cette conférence, sur la situation des établissements pénitentiaires, notamment après l’introduction de l’inspection générale et des unités de recherche au sein de ces établissements. Après cinq ans de la mise en œuvre de ces réformes, M. Boufadjar, secrétaire général du ministère de la Justice, estime que son département est en bonne voie. « On a introduit des réformes capitales au niveau de ces établissements. La situation des détenus ne cesse de s’améliorer, notamment en ce qui concerne la qualité des soins, l’éducation et la formation à l’intérieur de ces établissements », a-t- laissé entendre. Néanmoins, il reste que le problème des surcharges de nos prisons représente aujourd’hui un vrai défi pour ces responsables. Pour cela, M. Boufadjar dira que 19 centres de détention sont en cours de réalisation avec une capacité d’accueil totale de 19 000 places. Ces nouveaux centres vont améliorer sûrement la situation de détention de ces prisonniers. D’autre part, 13 autres centres de détention, ont été fermés l’année précédente afin d’être réaménagés. Ils seront prêts, selon l’orateur, dans les prochains jours. La nouveauté pour cette année, c’est l’ouverture de cinq nouveaux centres de détention, au niveau des wilayas de Chlef, Oran, Blida, Ouargla et Sétif.
En outre, M. Boufadjar estime que les jeunes prisonniers ont vraiment besoin d’une prise en charge après avoir purgé leur peine. « La société ne doit pas refouler ces personnes. La société civile doit contribuer à la réinsertion de ces détenus.” Interrogé sur les ouï-dire portant sur la présence de malades mentaux au niveau de ces centres, le conférencier a démenti catégoriquement ces informations. « La loi interdit la détention de cette frange de société. L’article numéro 9 du code pénal stipule cette interdiction », explique-t-il, avant de poursuivre que les prisonniers qui souffrent des perturbations mentales, sont détenus dans des centres spécialisés. Il reste que le casier judiciaire, est le vrai casse-tête de ces détenus dès leur libération, d’autant plus que ce fameux document est un sésame dans le monde du travail Pour cela, le ministère de la Justice selon M. Fellioune directeur de l’administration pénitentiaire, dira que son département est en train d’élaborer des textes de lois, afin de permettre à cette frange de réintégrer sans embûches le monde du travail. Il reste que cette loi doit respecter quelques décrets juridiques qui sont déjà promulgués, notamment ce qui a été décrété en 1972 concernant le casier judiciaire. Cependant, ces réformes vont faciliter la réinsertion de ces détenus qui ont besoin du soutien de toute la société.
Il reste que la commission installé par le ministère de la Justice a présenté des mesures et des amendements aux différents textes liés au casier judiciaire, de telle sorte que la production de ce document ne constituera jamais dans l’avenir un obstacle aux demandes d’emploi.
Maouchi Y.
