La Dépêche de Kabylie : Qui est Nadia Belala ?
Nadia Belala : Je suis ex-joueuse de football, et ex-internationale. J’ai joué dans des compétitions nationales, tout autant qu’internationales. J’étais l’ex-entraîneur de l’USF Béjaïa pendant la saison passée. Cette année, la direction de Warda m’a sollicité et je n’ai pas hésité à répondre présente, pour la simple raison que je suis pour le lancement du football féminin au niveau de notre wilaya.
L’engouement des jeunes filles s’affiche de plus en plus. A cet effet, où en êtes-vous avec les candidates ?
Pour vous dire la vérité, personnellement, je n’ai jamais cru qu’il y aurait un nombre aussi impressionnant de filles qui veulent jouer au foot. Le nombre de jeunes filles qui veulent jouer au foot, s’accroît de jour en jour, il y a toujours des filles qui viennent pour s’y inscrire. Aujourd’hui, on a 40 filles, et le nombre est appelé à augmenter d’ici quelques jours. Bref, notre objectif est de taper loin pour cette équipe. On procédera avec le temps à des sélections, pour retenir les meilleures. Ceci ne devra en aucun cas s’effectuer sans l’accord des parents de ces jeunes intéressées. Ma foi, il faut éviter toute complexité dans ce genre de sport, vis-à-vis de la gent féminine.
Le foot féminin pourrait-il réussir ici à Amizour, à votre avis ?
Tout est possible. Quand on veut, on peut, comme on dit, sinon ça ne sert à rien de créer cette section. Je pense que le football féminin a beaucoup évolué, contrairement à sa pratique durant les années 90, et où les gens n’arrivaient pas à admettre que des filles jouent au foot. Cette année, beaucoup d’équipes ont vu le jour, à Sidi Aich, Aokas, et bien d’autres localités de la wilaya. Ce dont je suis sûre, c’est que d’ici une année, la ville d’Amizour aura une équipe qui la représentera dans les compétitions nationales.
La volonté ne suffit pas puisque sans la présence de moyens, surtout infrastructurels, cette équipe ne pourra guère aller loin. Comment comptez-vous faire pour y remédier ?
Certes, nous avons des complications pour trouver un terrain ou nous entraîner, mais avec l’intervention de certains entraîneurs de la région, avec lesquels nous avons eu une réunion, on a réussi à trouver un terrain d’entente, pour partager le terrain annexe du lycée. Le problème qui se pose actuellement, c’est le stade principal, où les équipes de la wilaya y s’entrainent ; par contre, la nôtre, elle n’a même pas ce droi, alors que c’est un terrain de la commune. Et puisque cette équipe représentera cette ville, il y’aura normalement des solutions à nos doléances. On ne demande pas d’avoir ce stade trois fois par semaine, mais au moins une fois.
On vous laisse le soin de conclure….
J’aimerais bien qu’il y ait un suivi ou bien une relève, et qu’il y’aurait aussi des gens qui viennent aider cette équipe à aller de l’avant. Je demande aussi aux autorités de cette commune, de nous aider, en nous offrant un terrain et un vestiaire, pour un meilleur démarrage possible. C’est un long chemin plein d’embûches, qui nécessite des moyens appropriés.
Entretien réalisé par R. M.
