Plusieurs oléiculteurs que nous avons rencontrés à travers plusieurs localités de la wilaya n’ont pas manqué de nous confier qu’ils avaient peur pour leurs récoltes qui attendent depuis plusieurs semaines sur les aires de stockage des huileries.
En effet, si cette année a été marquée par une abondante récolte, il n’en demeure pas moins que les huileries existantes ont du mal à faire face à cette énorme quantité d’autant plus que les anciennes huileries sont complètement désertées.
“Pouvez-vous me renseigner sur le taux de rendement au quintal dans cette ancienne huilerie ?”, questionne innocemment un jeune homme qui semblait venir de loin. Cette ancienne huilerie est située sur la RN25, non loin de Draâ El Mizan, spécialisée dans la production de l’huile dite “vierge”, son aire de stockage n’est pas aussi garnie que les huileries modernes où il est même difficile de trouver la moindre petite place alors que pour prétendre à son tour de pressage, il faut attendre le mois de mars.
Par ailleurs, les nombreuses pannes enregistrées au niveau des différentes pompes qui sont mises seize heures durant à l’épreuve causent de multiples retards dans la programmation des oléiculteurs. “J’ai vraiment peur pour ma récolte car avec le temps, l’huile risque de perdre de sa saveur et de sa qualité”, nous confie ce citoyen devant ces sacs pleins, empilés les uns sur les autres.
E. N. K.
