“L’investisseur est toujours otage du syndrome Khalifa”

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De son côté, le P-Dg de Stratégica, M. Siagh dira que “le marché des obligations en Algérie est tout nouveau. Pour accéder au marché, il faut remplir certaines conditions et il faut qu’il y ait des garanties réelles et surtout ne pas faire d’amalgame entre les actions et les obligations car une action c’est pas aussi sûre qu’une obligation. Cette dernière est un titre inscrit à la bourse.” Concernant ce projet, le P-DG de Dalhi SPA dira qu“’il va falloir élever le niveau du pouvoir d’achat en Algérie et apporter un peu de gaieté dans les cœurs des gens.” A cet effet, il ajoutera : “Je suis revenu au pays dans les années 1990, un appel du cœur au moment où tout le monde le fuyait, c’est notre conscience qui nous a fait revenir.” Abordant le sujet d’investissements en Algérie et répondant à une question relative à l’affaire Khalifa, Abdelwaheb Rahim dira : “Il ne faut pas que le politique s’infiltre dans l’entreprise qui doit être autonome et gérée selon le modèle économique, mais ça, on a du mal à l’admettre en Algérie, car les entreprises privées qui ont eu des difficultés sont bien celles qui ont suivi le modèle de l’etat. Quant à l’affaire Khalifa, je trouve que l’investisseur est otage de ce syndrome qui le poursuit à chaque tentative d’investissement car il y a un sentiment de crainte de la part des banques et des autorités.” Concernant la crise économique, le P-DG de Dalhi dira qu’elle n’affectera pas l’Algérie de sitôt avant de dire : “il existe bel et bien des parachutes dorés en Algérie où des responsables dont les entreprises ont fait faillite ont reçu des sommes mirobolantes.”

Rappelons que l’emprunt obligataire est destiné à financer trois projets, le parc aquatique, appartements-hôtels et la marina, la garantie est représentée par l’hypothèque sur les bâtiments de l’hôtel Hilton” et la “Tour ABC” pour une valeur de deuxième rang courant 176 % du montant nominal de l’emprunt.

Ainsi, il s’agit d’obligations arrivant à échéance dans sept ans comportant coupons progressifs avec des intérêts allant de 4 % la première année à 6,75 % la septième et dernière année. A noter que la période de souscription à démarré le 11 janvier dernier et prendra fin le 12 février prochain auprès des agences de banques suivantes : la BEA, cnep-banque, le cpa, la BNA, la BADR, la BDL, BNP Paribas et Société Générale.

Hacène Merbouti

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