Les forêts d’Aït Yahia Moussa situées à trente kilomètres au sud de Tizi Ouzou, où sont régulièrement signalés les éléments de l’ex-GSPC ont été passées au peigne fin durant ces quarante-huit heures passées. En effet, un véritable dispositif militaire a été mis en place depuis le début de semaine.
On croit savoir qu’un bataillon d’une unité spéciale a été appelé pour mener cette opération de ratissage en vue de débusquer le groupe qui s’y replie à chaque incursion ou encore à chaque faux-barrage.
Il faut dire que ces derniers temps, les services de sécurité ont asséné de sévères coups aux troupes de Droudkel, notamment dans la wilaya de Boumerdès avec l’élimination de plusieurs terroristes. Pour cette opération d’Aït Yahia Moussa, qui n’est pas la première dans la région, aucun bilan n’a filtré ni du côté officiel ni de l’officieux. Une chose est sûre, c’est que les forces de l’ANP sont décidées à nettoyer ces forêts qui font jonction avec les grands massifs de Boumahni ou encore de Sidi Ali Bounab. Rappelons que le dernier acte terroriste a été enregistré à la fin du mois de novembre dernier quand un faux barrage fut dressé sur la RN 25 où une ambulance de l’hôpital de Bouira avait été incendiée. Depuis, selon des recoupements et des témoignages, les actes se sont limités aux incursions dans les villages situés à proximité des massifs forestiers.
Pour cette opération qui a été levée avant-hier en fin de journée, un hélicoptère de reconnaissance a survolé toute la région durant l’après-midi. En définitive, la reddition d’un vétéran à Azazga, selon ses propos, est une réponse à l’appel de l’ex-“émir” Hassan Hattab qui avait demandé aux terroristes de déposer les armes. Est-ce le début de la reddition de nouveaux terroristes à la veille de l’élection présidentielle ? Pour le moment, personne ne peut encore répondre à cette question. C’est le wait and see.
A. Mohamed