Dotée d’un groupe de spécialistes, cette équipe semble bien déterminée à mettre au clair l’effet désastreux que pourrait générer la consommation de ce produit.
Sollicitée et bien accueillie par l’administration de l’établissement, cette caravane a assuré l’événement en deux parties : exposition et conférence.
Le milieu scolaire concerné
Entamée depuis la journée de dimanche, et s’étalant sur une période de trois jours, l’exposition est conçue essentiellement pour assurer une parfaite sensibilisation du phénomène de la drogue.
Les organisateurs ont jugé utile de présenter par des écrits et par des dessins significatifs, l’impact de la drogue sur le corps humain.
Pour cela, une salle est spécialement réservée pour accueillir cet évènement où des affiches ont été placardées sur les murs.
Interrogé sur cette stratégie, M. Abed Djamel, initiateur de l’événement dira : “Cette exposition permettra aux élèves complexés, et qui ne peuvent pas poser des questions, de bien saisir les méfaits de la drogue et ses conséquences néfastes sur la santé humaine et celle de la société’’.
Cette présentation, ne s’est pas limitée uniquement à la drogue, mais elle a aussi porté sur les cours d’initiation au secourisme et aux premiers soins. A ce propos, M Abed expliquera : “Face aux dangers qui guettent l’être humain, tout le monde doit apprendre comment intervenir, dans le cas d’un accident, pour apporter aide et soins à la victime ’’.
Ayant choisi la journée de lundi pour la conférence, le directeur du CEM profitera de l’après-midi qui est une occasion propice pour féliciter les initiateurs de cette idée, et ceux qui veillent à sa réalisation.
En évoquant l’ampleur de ce fléau dans la société, le directeur semble très inquiet pour le milieu scolaire, puisque ce dernier est très influencé par la société. De ce fait, le principal de l’école demandera aux spécialistes de s’exprimer dans un langage très simple pour que le message soit parfaitement assimilé. Le premier conférencier, le docteur Laouchedi commencera son intervention par une explication approfondie du mot toxicomanie, puis il s’étalera sur les causes principales qui y mènent, ainsi que les circonstances et les symptômes de la consommation de la drogue. Par conséquent, cet intervenant proposera des solutions pour chaque stade de la dépendance.
De même, qu’il conseillera aux élèves de bien orienter leur fréquentation vers celle qui glorifie le sport. Parallèlement, Mlle Bousta, psychologue, abordera les raisons de ce fléau en trois volets: personnelles, sociales et naturelles, où le tout mène vers les mêmes conséquences. La spécialiste en question préconisera un traitement selon l’état, et mettra en exergue le rôle du psychologue qui est un conseiller non négligeable. Ainsi, elle accusera directement les parents de la non compréhension à l’égard de leurs enfants. Une autre psychologue venant d’El Adjiba, appellera à la conscience des élèves afin de combler leurs temps libre, et ciblera les parents pour privilégier la culture de la communication au niveau de leurs familles. Comme elle soulignera la nécessité de se rapprocher des cellules d’écoute pour réduire la consommation de ces produits. La religion, elle aussi, est interpellée à donner son point de vue sur ce fléau, où l’imam de la mosquée de Chorfa généralisera l’avis de toutes les religions sur l’interdiction de cette calamité en s’articulant sur des versets coraniques, l’imam expliquera que même le tabagisme est un suicide au ralenti, et le suicide est énergiquement banni par la religion. Pour sa part, le représentant du sport, M. Moulla soulignera “que le sport procure de la santé, et réduit le taux de consommation de la drogue. En profitant de l’occasion,
M. Moulla conseillera les écoliers à préserver leur santé, puisque celle-ci se dégrade avec l’âge”. A l’instar de ce dernier, B.Abdennour mettra l’accent sur le double intérêt du sport, et le qualifiera “D’un remède préventif, et en même temps comme un traitement efficace pour les gens affectés”.
L’intérêt des élèves
Les représentants de la sûreté nationale, sont eux aussi, intervenus, en expliquant les deux aspects que comporte la loi : préventif et répressif.
Et en s’appuyant sur des articles de loi qui fixent des peines de 2 à 10 ans de prison ferme pour les vendeurs de drogue, et de 2 ans allant jusqu’à 5 ans de prison en plus d’une amende de 2 000 DA contre tous ceux qui bloqueraient l’intervention des services de la sûreté nationale.
A la fin de la conférence, les intervenants ont accueilli, avec sympathie, les questions des élèves qui témoignent de la bonne réception de l’information, ainsi que de la réussite de l’activité. Les questions posées, et qui s’adressaient à tous les corps spécialisés ont eu des réponses relativement convaincantes.
Brahim B.