Site icon La Dépêche de Kabylie

Sit-in de soutien aux détenus politiques de la cause amazighe au Maroc

La politique répressive de Sa Majesté le roi du Maroc Mohamed IV à l’encontre des militants amazighs ne cesse de révéler tous ses secrets. Ainsi, dans une déclaration rendue publique, hier, par les détenus politiques de la cause amazighe à la sinistre prison Sidi Saïd, à Meknès au Maroc, ces détenus, appellent  » au soutien des proches et parents des détenus lors d’in sit-in de protestation le 14 février 2009 devant le Parlement et le 18 devant le tribunal d’appel de Meknès « . Par ailleurs, les détenus  » des geôles de la honte « , expriment, leur  » salut militant et résistant à tous les détenus politiques de la cause amazighe qui croupissent dans les prisons du pouvoir arabiste en vigueur au Maroc « , Ils rendent hommage à  » tous les vrais martyrs du peuple marocain, martyrs de la Résistance armée et de l’Armée de libération « , à l’instar de :  » Mohamed Abdelkrim Al Khattabi, Assou Ou Baslam, Amghar Saïd, Abbas M’Saadi « . ainsi qu’aux hommes et martyrs de la cause amazighe à travers Tamazgha, comme  » Matoub Lounès, Sifaw, Kateb Yacine, Boujmaa El Habbaz… « .

Sur un autre plan, les détenus indiquent que  » les attaques méthodiques du Makhzen arabiste contre le peuple amazigh et qui se sont traduites par des arrestations politiques et la prononciation de jugements iniques à notre encontre « , sont persistantes. Et d’ajouter que la politique marocaine se base sur  » la poursuite des manœuvres politiciennes de marginalisation et d’exclusion de l’amazighité « , notamment,  » la réduction de l’Histoire marocaine à 12 siècles et sa coïncidence avec l’arrivée de Driss premier de l’Orient « , occultant délibérément  » le passé glorieux et millénaire de cette terre amazighe « . D’autre part, les victimes de la répression du Makhzen estiment que,  » dans le cadre de l’atmosphère d’un champ politique caractérisé par l’exploitation politicienne des causes humanitaires, les règlement des comptes entre les zaouïas politiques, l’enracinement du nationalisme arabe dans le cœur du peuple, la campagne de sensibilisation aux futures échéances électoralistes menée par le makhzen et ses divers relais « , et ce  » en dépit de l’insistance permanente des discours officiels quant à l’importance de la réforme de la justice « , ces slogans restent,  » sans suite, d’autant que les gouvernements arabes s’appuient sur des jugements préétablis à l’encontre de militants qui paient par l’emprisonnent injuste « . Le but étant de  » faire taire la voix libre « , expliquent encore les détenus amazighs au Maroc.

Cependant, ces détenus affirment à l’opinion publique que  » cette incarcération ne fait que renforcer notre résistance, notre moral et notre détermination « . Aussi, appellent-ils l’opinion publique nationale et internationale à  » une présence massive lors du sit-in de protestation du 14 février 2009 devant le Parlement, à 15h « . Et à celui  » du 18 février 2009 devant le tribunal d’appel de Meknès, à 15h « . Cette dernière action de protestation coïncidera avec la deuxième audience du procès de ces mêmes détenus.

En outre, les détenus appellent au  » boycott des élections communales « , comme signe  » de dénonciation des manœuvres politiciennes de marginalisation et d’exclusion de l’amazighité ainsi que la falsification de l’Histoire « .

Enfin, les détenus demandent  » aux collectifs des avocats et aux organisations de droit pour qu’ils dénoncent les violations inhérentes au dossier des arrestations politiques après l’échec de la tentative de récupération politique des affaires amazighes « , et à tous  » les activistes politiques amazighes pour qu’ils soient présents à l’occasion de ce rendez-vous de la lutte historique pour soutenir nos familles dans leur calvaire « .

Signalons qu’il s’agit des deux étudiants,  » Ouadouch Hamid et Ousaya Mustapha, condamnés à 12 ans de prison ferme. Leur défense a fait appel, la première audience a été prévue pour le 14 janvier 2009. Elle est reportée pour le 18 février 2009 « , indique encore le communiqué.

Mohamed Mouloudj

Quitter la version mobile