Neuf élus sur les onze que compte l’APC d’Akbou (2 FFS, 2 FLN, 2 RND, 1 RCD, 2 indépendants) ont sommé, dans un document dûment signé conjointement, le P/APC de démettre de ses fonctions avant le samedi 7 février, sinon ils procéderont à un retrait de confiance conformément aux dispositions du code communal qui stipule dans son article 55 chapitre II : “En cas de retrait de la confiance de l’assemblée populaire communale à son président, celle-ci le démet de ses fonctions par un vote de défiance public à la majorité des deux tiers de ses membres.” Le chef de daïra d’Akbou a été saisi au titre du premier représentant de l’etat pour le même motif par ses élus dont deux sont actuellement adjoints au maire. Contacté, l’un des signataires de la pétition adressée au maire s’est refusé à tout commentaire quant à son contenu en précisant toutefois qu’un point de presse sera tenu par le groupe des neufs à l’issue de l’assemblée générale de l’APC qui se tiendrait le lundi prochain.
Des sources bien au fait de cette affaire assurent que ce groupe d’élus n’ont fait que reprendre les griefs déjà portées à l’encontre de l’exécutif dans la déclaration rendue publique par six d’entres ses élus en date du 7 juillet 2008 dans laquelle ils reprochaient expressément au maire sa gestion “oligarchique” des affaires et des biens de l’APC. Les mêmes sources ajoutent que l’administration pèserait de tout son poids pour calmer les esprits et permettre de la sorte, d’une part, la réunion de meilleures conditions pour le déroulement de l’imminente élection présidentielle et, d’autre part, l’établissement du BP (Budget primitif) de la commune qui accuse d’ores et déjà un retard.
Par ailleurs, des observateurs avertis de la scène politique locale n’hésitent pas à prédire un état de blocage total de l’APC si les tensions actuelles persistent telles quelles car, nonobstant la composante par trop disparate politiquement du groupe des neufs contestataires, le code communal prévoit dans son article 51 chapitre II : “Le président décédé, démissionnaire, exclu, démis de ses fonctions est remplacé par un des membres de sa liste, selon les modalités prévues à l’article 48 de la présente loi. Le remplacement doit intervenir dans un délai d’un mois.” Or, la liste ayant obtenu la majorité des sièges lors des dernières élections est scindée en deux groupes d’égales forces minoritaires désormais au sein de l’assemblée. Nous y reviendrons.
B. Sadi