Site icon La Dépêche de Kabylie

Les citoyens boycottent les fourgons

Les usagers des transports publics de la région d’Ain El Hammam, continuent de subir les désagréments que leur causent, les transporteurs, sensés pourtant, leur faciliter les déplacements. Aux mouvements de grève sporadiques, semblent succéder celui des augmentations tous azimuts, imposés aux clients, au mépris de la loi. Cette fois-ci ce sont les chauffeurs d’Ath Khlef qui semblent emboîter le pas à leurs homologues d’Iferhounene et d’Ath Menguellet. Les voyageurs se voient ainsi, “assujettis” à débourser cinq dinars d’augmentation, soit cinquante pour cent de plus qu’auparavant, quel que soit l’itinéraire choisi. Si les usagers de certains villages se sont, malgré eux, pliés à la décision, ceux des villages d’Azrou, Taskenfout et leurs voisins ont réagi, en boudant les fourgons et en se mettant à la marche. Ce qui n’est pas aisé pour les personnes âgées et les malades dont personne ne semble se soucier. “Il est injuste de faire payer la place à quinze dinars, pour une distance d’un kilomètre”, se plaint un contestataire qui nous confie qu’il débourse quotidiennement, cent dinars, environ, pour le déplacement des membres de sa famille. La folie des perturbations semble contagieuse puisqu’elle a atteint les transporteurs de la commune d’Iferhounene qui ont refusé de déplacer les voyageurs, jeudi dernier. La Direction des transports aurait, nous dit-on, refusé l’augmentation décidée unilatéralement, par les chauffeurs, il y a deux mois.

Il est en effet jugé excessif de demander trente cinq dinars aux clients alors que la loi n’autorise que vingt dinars pour ce trajet de sept kilomètres. En tout état de cause, ces grèves, sans préavis d’ailleurs, doivent être assimilées à un refus de prestation de service soumis à des sanctions de la part de la direction des transports.

A. O. T.

Quitter la version mobile