La révolte citoyenne continue de faire tache d’huile dans la commune de Darguina, cinquante kilomètres à l’est de la wilaya de Béjaïa. Après le soulèvement de la population d’Ighzer Ouftis, ce sont les habitants de la localité de Saâdane, l’une des plus importantes agglomérations de la commune, qui ont pris d’assaut dès les premières heures de ce samedi la Route nationale n°9 reliant Béjaïa à Sétif, pour manifester leur ras-le-bol en paralysant durant plusieurs heures le trafic routier. En effet, selon les informations recueillies sur place, les protestataires réclament en un seul mot “la régularisation de leur cité.” “Nous sommes les éternels sinistrés ; 34 ans après notre recasement suite au séisme qui a ébranlé nos habitations en 1974, personnes ne s’est soucié de notre situation, et dire que notre cité a été inaugurée par le wali à cette époque”, nous a déclaré un protestataire qui ajoute : “Nous ne demandons qu’un papier portant régularisation de notre assiette pour pouvoir accéder aux aides accordées par l’Etat.”
Contacté par nos soins, le président de l’APC n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour innocenter ses services :
“Il s’agit d’un terrain d’une superficie globale de 49 hectares sur lequel a été édifié, outre la cité de recasement, un parc communal, une aire de jeu, un CEM, une école, un cimetière, une stèle, une mosquée, deux immeubles ainsi que plusieurs construction à usage d’habitation ou commercial, soit un taux d’occupation de 75%”, nous a xpliqué Rachid Khalef, qui dit avoir amorcé toutes les démarches nécessaires.
“Nous avons saisi toutes les autorités compétentes y compris le ministère de l’Agriculture pour une éventuelle intervention. Malheureusement, aucun écho ne nous a été réservé et le calvaire des riverains ne fait que durer au moment où aucun prétexte ne sera admissible pour justifier l’état de non lieu affiché par les autorités étatiques.”
Rabah Zerouk