Les partielles fin septembre

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Abdelaziz Bouteflika devra donc donner son accord sur la proposition de Noureddine Yazid Zerhouni aujourd’hui lors d’un conseil des ministres qui va être consacré essentiellement à cette question. Il y aura certainement d’autres sujets à entériner lors de la réunion d’aujourd’hui, mais la dissolution des assemblées locales de Kabylie va occuper la place centrale des discussions. Il faut rappeler que le ministre de l’Intérieur s’était vu obligé de proposer des amendements sur les codes de wilaya et des APC pour permettre au chef de l’Etat de signer un décret sans être en porte-à-faux avec les lois en vigueur, puisque aucune disposition ne prévoit de dissolution dans la situation qui est celle de la région de Kabylie actuellement. Les seuls cas qui sont prévus par ces deux lois concernent les situations de retrait de confiance ou de l’absence de majorité. Aucun texte ne parle, cependant, de crise de légitimité. La loi électorale ne limite même pas le taux de participation pour valider ou non une quelconque élection, à commencer par les scrutins sur les collectivités locales.Pour l’organisation d’une élection, la loi donne aux partis politiques et à l’administration 60 jours à partir de la décision de dissolution. C’est ce qui a poussé d’ailleurs notre source à avancer le 22 ou le 29 septembre. A préciser que les deux dates citées interviendront avant le mois de Ramadhan.Seulement, il y a lieu de signaler que les maires qui seront issus de ce scrutin n’auront que près de deux années devant eux pour remettre le tablier, ce qui ne leur permet même pas d’établir un projet ou d’adopter un seul budget. Les élections locales à l’échelle nationale auront lieu, selon les échéances actuelles, en octobre 2007.Cela fait, en fait, une année et demie que le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia et les représentants du Mouvement citoyen avaient signé un contrat stipulant « révocation des indus élus ». Ce texte englobe les élections locales et les députés de l’Assemblée nationale. Cependant, à la lumière du communiqué du gouvernement diffusé suite à la présentation de l’avant-projet de loi de dissolution, seules les APC et les APW sont concernées. Pire, seules deux wilaya, Tizi Ouzou et Béjaïa sont citées alors que 13 APC de la wilaya de Bouira sont, elles aussi, dans la même situation que celles des deux autres wilaya.En tout état de cause, ces élections auront apparemment lieu malgré l’opposition du Front des forces socialistes dont les élus, majoritaires dans la région, refusent de quitter leur poste. Le bras de fer risque de durer plus longtemps que prévu, même si une décision présidentielle ne laissera aucune chance aux élus du FFS. A moins, bien sûr, d’un grabuge qui ne ferait qu’envenimer une situation déjà tendue.

Ali Boukhlef

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