Les étudiants de l’Ecole paramédicale se révoltent

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Une centaine d’élèves environ a tenu un rassemblement devant l’entrée principale de l’Ecole de formation paramédicale, banderoles à la main, pour porter très haut leurs revendications. On pouvait y lire essentiellement : “Y en a marre de la misère” “Halte à l’abus de pouvoir” “La misère, la souffrance=paramédical”, entre autres. A notre arrivée sur les lieux du rassemblement, la colère se lisait sur les visages des élèves grévistes qui n’ont pas caché, à l’occasion, leur colère et leur indignation vis-à-vis des pénibles conditions de vie à l’intérieur de leur établissement. “Vu la situation actuelle, les étudiants de l’EFPM se sentant opprimés, humiliés et touchés dans leur dignité par l’abus excessif du pouvoir exercé par l’administration, ont jugé primordiale la satisfaction de tous les points sus-cités comme garants d’un nouveau départ pour leur école qui assurera à tous et à chacun une formation digne de ce nom”, lit-on dans la plateforme de revendications des étudiants de l’EFPM. Il faut dire que c’est un tableau des plus sombres qu’ont dressé les représentants des grévistes qui nous ont fait part de leurs doléances, transmises d’ailleurs à l’administration de l’école, déjà l’année passée. “Elles demeurent sans suite à ce jour”, nous dit Djamila, étudiante en 2e année. Le premier et peut-être le plus important, aux yeux des contestataires, est la vaccination des étudiants au niveau de l’école. “Il y a vraiment un grand risque de contamination par les virus car nous évoluons dans un milieu à risque, l’administration doit prendre des mesures de protection et d’information dans le milieu hospitalier”, nous dit Manel, une étudiante en 1e année qui ne cache pas sa colère contre l’administration. Dans le volet pédagogique, les étudiants de l’EFPM revendiquent, entre autres, un encadrement au niveau des services du CHU, le retour aux soutenances ouvertes, la révision de la procédure des conseils de discipline et la mise à la disposition des étudiants, à temps plein, de l’Internet. “Au niveau des services du CHU, les étudiants ne sont guère encadrés et à la moindre erreur, on les fait passer en conseil de discipline. Il y a vraiment un abus de pouvoir. En plus, on nous limite même le nombre d’invités aux soutenances, ce qui est vraiment une aberration”, a indiqué un autre étudiant. Le volet social n’est pas en reste puisque les étudiants de l’EFPM ont énuméré plusieurs points qui doivent être satisfaits. “Nous voulons d’abord l’annulation des sorties week-end obligatoires et surtout la prise en charge des stagiaires de 3e année affectés au CHU par l’école (internet et restauration), l’accès libre pour les 3e année et son interdiction à toutes personnes non scolarisées”, est-il ajouté. Une autre étudiante a tenu, en plus, à dénoncer la restauration “médiocre” offerte aux étudiants. “Le 26 novembre dernier, plus de 80% des étudiants ont été intoxiqués”, a précisé Mourad, étudiant en fin de cycle. Parallèlement au rassemblement tenu durant toute la journée d’hier, une délégation des étudiants de l’Ecole de formation paramédicale a été reçue par le directeur de la santé publique de la wilaya de Tizi-Ouzou. Quant au premier responsable de ladite école, toutes nos tentatives de le joindre sont restées vaines. “Le directeur n’est pas là”, nous a-t-on déclaré.

A. Z.

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