La couverture en eau potable à travers la wilaya de Bouira diffère d’une zone à l’autre. Parmi les zones les plus vulnérables on notera principalement celles de Bordj Okhriss, de Dirah au sud de la wilaya, d’Ahnif et Ath Mansour à l’est, de Khabouzia et Bir Ghbalou à l’ouest et des communes de Ath Laâziz, Aomar, Kadiria, Djebahia et Lakhdaria au nord. Animés par la volonté de pallier ces déficits, les responsables locaux, particulièrement ceux du secteur ont inscrit plusieurs projets en mesure d’atténuer les difficultés des citoyens en eau potable, irrigation agricole ou eau industrielle. En plus des capacités souterraines des cinq nappes dont la réserve est estimée à 56, 6 Hm3 et exploitées à 75%, la wilaya a bénéficié de deux grands barrages que sont Tilesdit et Koudiet Asserdoun. L’AEP à partir de Tilesdit touche, depuis sa mise en service partielle en août 2008, 12 communes pour une population de 291 000 habitants. Un complément de transfert pour neuf autres communes est en cours de réalisation. Concernant le barrage de Koudiet Asserdoun, dans la daïra de Lakhdaria, d’une capacité de stockage de 640 Hm3, il aura un impact régional puisqu’il couvrira en plus de 18 communes de Bouira, les wilayas de Tizi Ouzou, Médéa et M’Sila. Toujours dans le souci d’alimenter les citoyens en eau potable, la Direction de l’hydraulique a lancé plusieurs projets de raccordement et d’adduction. En chiffres cet effort se traduit par un taux de raccordement de 92% en 2005, 93% (662 201 habitants) en 2007 (679 830 habitants) et 95% pour la perspective 2009. La dotation individuelle de l’ordre de 100 à 150 litres/jour/habitant passera à 110-160 l/j/h selon la direction de wilaya. Ces prévisions et chiffres, s’ils venaient à se concrétiser dans les délais, auront alors le mérite de faire disparaître les citernes qui squattent l’espace vital de beaucoup d’habitants des zones enclavées de la wilaya.
Merzouk Abdenour
