Ils étaient près de deux cents, venus des quatre coins de la wilaya, pour cirer crier et fort leurs revendications. Après avoir déposé un préavis de grève, les adjoints d’éducation de la wilaya de Béjaïa sont passés à l’action et ont déserté leurs établissements, durant la journée d’hier, pour aller massivement observer, dès dix heures, un sit-in à l’intérieur du siège de la direction de l’éducation. “Nous allons voir la directrice de l’éducation pour lui soumettre nos principales doléances qu’elle transmettra à qui de droit.
Cela fait partie des revendications de l’ensemble de la corporation au niveau national mais nous en tant que coordination de la wilaya de Béjaïa, aujourd’hui, nous allons aussi informer la première responsable du secteur de la pluie de sanctions qui s’est abattue ces derniers jours sur nous,” déclare le coordinateur de wilaya, L. Hellal, rencontré sur les lieux. Pour étayer les dires de ce dernier, son collègue interviendra pour citer le cas d’un établissement du chef-lieu employant onze adjoints d’éducation, où le chef d’établissement avait infligé des sanctions à l’ensemble de ces agents durant ce dernier mois. Cette manière de faire de ces chefs d’établissement qui, comme par hasard, viennent de sortir de leur léthragie, laisse supposer que des instructions leur ont été données pour étouffer dans l’œuf cette coordination syndicale. En tous les cas, c’est l’avis de l’ensemble des grévistes présents à ce rassemblement.
Concernant la promotion qu’on refuse de leur accorder sans formation au préalable, Achour, un autre adjoint d’éducation, lequel est d’ailleurs en train de poursuivre une formation à l’UFC, nous rappelle qu’à son recrutement, il était stipulé dans le décret instituant le poste que tout adjoint d’éducation ayant accumulé une expérience d’une dizaine d’années peut postuler au poste de surveillant général et de se demander pourquoi ce revirement de situation. Après une prise de parole des principaux responsables syndicaux, une délégation de cinq représentants a demandé à être reçue par la directrice de l’éducation laquelle avait refusé au départ avant que tous le protestants n’aillent en groupe exiger une audience.
Ce n’est qu’après ce forcing que le premier responsable du secteur de l’éducation a consenti à recevoir les cinq membres du syndicat avec lesquels elle s’est entretenue deux heures durant.
A l’issue de cette réunion, les syndicalistes sont sortis satisfaits du moment que la directrice avait promis de soumettre leurs doléances aux autorités compétentes et de prendre en charge immédiatement les problèmes rencontrés au niveau local. Pour rappel, cette corporation est forte d’un milliers d’adjoints d’éducation repartis à travers les établissements de la wilaya de Béjaïa.
A. Gana