L’Algérie prévoit des investissements de 20 milliards d’euros entre 2009 et 2025, pour pallier la vétusté des hôpitaux saturés, accroître ses infrastructures sanitaires et moderniser son système de santé, a déclaré hier le premier responsable du ministère de la Santé. « Le schéma directeur de la santé pour la période 2009-2025 prévoit des investissements de 20 milliards d’euros pour la construction de nouvelles infrastructures sanitaires et la modernisation des hôpitaux existants », a ajouté le chargé de communication du département de la Santé, Slim Belkessam. Ce programme, selon la même source, sera financé par l’Etat, visant à doubler en 2025 le taux de lits par habitant qui est actuellement de 1,7 pour 1 000, a lancé M. Belkessam. « Nous allons construire de nouveaux hôpitaux, de nouveaux centres pour cancéreux, des maternités, fermer les hôpitaux vétustes et assurer une meilleure couverture médicale à travers le pays », a déclaré M. Belkessam. Cependant, l’Algérie veut ainsi se préparer à faire face à l’augmentation sensible de maladies non transmissibles comme le cancer (30 000 nouveaux cas par an), l’hypertension ou encore les pathologies cardiaques, qui prédominent aujourd’hui, a-t-il dit. En outre, les maladies non transmissibles représentent aujourd’hui 70% des causes de mortalité contre 20% il y a vingt ans, a-t-il informé. « Le schéma directeur de la santé 2009-2025 a été établi sur la base de cette transition épidémiologique qui conduit à la prédominance des pathologies non transmissibles », sur celles qui sont transmissibles, a-t-il souligné. D’autre part, il est à rappeler qu’un programme quinquennal de trois milliards d’euros pour la construction de nouvelles infrastructures sanitaires a été lancé en 2005 en faveur de ce secteur public.
Akli Slimani
