70 agents de sécurité contractuels licenciés au gisement de zinc d’Amizour

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Ils sont recrutés pour assurer la sécurité des techniciens et autres ouvriers étrangers qui effectuent depuis 2006 des explorations sur le site minier de zinc et de plomb de Merdj-Ouamane, dans la commune d’Oued Amizour (wilaya de Béjaïa). 70 agents de sécurité travaillant sous contrats de six mois renouvelables viennent d’être remerciés par la direction de la compagnie mixte algéro-australienne de la Wester-Mediteranea-Zinc (WMZ) qui détient le permis d’exploration sur ce gigantesque site.

Ces agents contractuels qui travaillent armés et dont certains ont plus de deux ans d’exercice sur ce gisement, viennent de perdre définitivement leur emploi après que leur employeur ait pris la décision de rompre les contrats, apprend-on auprès de certains de ces désormais licenciés du gisement de Zin d’Amizour.

A en croire certains de ces agents, le motif de cette décision de licenciement est de réduire l’effectif pour supporter l’impact d’une crise financière mondiale qui s’avère déjà redoutable pour cette compagnie.

WTZ s’apprête à achever les études de faisabilité d’une mine d’extraction, avant d’entamer la phase de production en 2010, comme il a été annoncé auparavant par le P-DG de cette société Kevin C. Moriarty en décembre 2007 à Alger.

Notre source souligne que ce sont les techniciens et ouvriers de cette compagnie née d’un partenariat entre la société Terramin d’Australie et ENOF et ORGM du côté algérien qui assurent eux-même leur sécurité et celle des lieux. Même si on ne badine pas avec la sécurité des personnes et des biens surtout dans un gisement minier d’envergure comme celui d’Amizour, il s’avère que la compagnie WMZ se trouve dans la contrainte de procéder à des mesures draconiennes en supprimant un maillon fort de son effectif, et allant jusqu’à se contenter d’une sorte d’autodéfense pour supporter cette période de grandes difficultés économiques mondiale.

Ce projet d’exploitation qui pourrait être le quatrième au monde par sa capacité de production de 150 000 tonnes/an pour le zinc et d 50 000 à 90 000 tonnes/an pour le plomb est d’un coût de développement estimé entre 150 et 200 millions de dollars US avec des besoins en emplois ressentis et qui peuvent atteindre 800 emploi directs et 2400 indirects.

En janvier dernier, les responsables de WMZ ont invité les élus locaux d’Amizour pour leur annoncer que le début de la production n’attend que les résultats des études de faisabilité qui seront rendus publics par la direction de Tarramin en Australie.

Difficile à comprendre pour le moment s’il s’agit bel et bien d’un crash financier pour arriver prématurément à procéder au licenciement des employés. Tout compte fait, cette nouvelle servira ceux qui se sont élevés contre le projet en avançant deux arguments, d’une part, celui de l’impact sur l’environnement et de l’autre, du doute qui plane sur les capacités de cette compagnie à exploiter un aussi important gisement minier.

Terramin titulaire de la licence d’exploitation depuis 2006 détient 65% de WMZ, alors que les 35% restant reviennent à Enof et l’ORGM nationales.

Nadir Touati

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