Pendant trois jours, du 31 mai au 2 juin prochain, les associations ASAA (Sirius) et Gehimab (histoire des mathématiques) de Béjaïa organiseront, en partenariat avec de nombreux organismes, centres de recherche et associations, le Salon d’astronomie pour fêter l’année mondiale de l’astronomie, décrétée par les Nations unies, coïncidant avec le 400 ème anniversaire des premières observations faites avec une lunette astronomique par Galilée.
La maison de la Culture, l’auberge de jeunes Soumari, l’université de Targa Ouzemour et les zaouïas de Sidi Touati et de Chellata seront les sites retenus pour la réussite de cette manifestation. Le but de cette dernière est de faire partager la passion de la découverte et le plaisir qu’il y a, à mieux comprendre l’univers. En célébrant l’année mondiale de l’astronomie à Béjaïa, sous forme de foire scientifique, englobant outre le colloque des expositions et des visites, les organisateurs veulent rappeler la contribution de Béjaïa et sa région au développement des connaissances dans le domaine de l’astronomie. Effectivement, durant la période médiévale, des scientifiques de l’époque réalisèrent à Béjaïa des observations astronomiques et y établirent leurs tables astronomiques. Les débats concernant cette discipline étaient tellement importants, au point où ils forcèrent deux scientifiques à faire des classifications différentes à cette discipline, ainsi Ibn Sabinn au XIIIe siècle, la classera dans la catégorie de la physique et un siècle plus tard, Ibn Khaldoun préférera l’assimiler aux mathématiques. Après la destruction de la ville par les Espagnols, ce fut au tour des zaouïas de la région de perdurer le développement de la discipline dans la région jusqu’à la formation des premiers astronomes contemporains. Ainsi, durant la tenue de ce Salon, les professionnels et amateurs traiteront de l’astronomie générale et astrophysique, des techniques spatiales, de l’histoire de l’astronomie et, enfin, de la pédagogie et didactique des sciences et de l’astronomie.
Le développement de ces thèmes permettra d’avoir une idée sur le niveau atteint en Algérie et sur l’avancée de cette discipline et surtout la vulgariser auprès du public.
A. Gana