Une dizaine de cas d’insolation

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Une dizaine de cas d’insolations ont été enregistrées, durant les dernières 48 heures dans la wilaya de Tizi Ouzou, a indiqué, hier, le docteur Oudahmane chef de service de tri à l’hôpital Nedir-Mohamed. Les personnes admises dans ce service présentent des cas de déshydratation à l’état subcomateux et des céphalées accompagnées de vomissements et de vertiges.Les catégories les plus vulnérables sont les vieux, les enfants en bas âge et les personnes ayant des difficultés respiratoires. Les médecins conseillent de ne pas s’exposer au soleil et de se réhydrater en buvant beaucoup d’eau.La vague de chaleur que subit la wilaya de Tizi Ouzou depuis vendredi passé, à l’instar des autres régions du pays, a atteint des pics insupportables. L’air dans la ville est devenu suffocant à cause du taux d’humidité très élevé, au point où la majorité des citoyens ont préféré rester chez eux.A Tizi-ville les passants commencent à se faire rares à partir de 11h, mis à part quelques personnes qui pressent le pas pour régler les problèmes quotidiens, un grand nombre d’entre eux cherche des endroits ombragés et plus aérés.Ali, fonctionnaire de son état, dira que “c’est la première fois que la chaleur a atteint ce degré au point où j’ai perdu l’appétit”, avant d’enchaîner que “la seule solution est de rester chez soi, et de sortir la nuit une fois que l’air se sera rafraîchi”.Pour Saïd, “il n’y a que la grande bleue qui peut être un refuge ou une salle bien climatisée”. Même si les éléments de la Protection civile sont arrivés à maîtriser la majorité des foyers d’incendie déclenchés la veille, dans les quatre coins de la Kabylie, le mercure reste toujours en hausse.Contrairement aux pays développés où, à l’approche de chaque saison estivale, “un plan canicule” est mis en branle, en mettant à la disposition des citoyens des moyens pour se rafraîchir, nos autorités, comme de coutume, restent passives et attendent que la canicule passe alors que des villages entiers sont privés d’eau.En effet, le liquide précieux se fait rare et les villageois affrontent toutes les peines du monde pour étancher leur soif, notamment dans les bourgades sises au sud et au sud-ouest de la wilaya, à l’image de Draâ El Mizan, Aït Yahia Moussa, Beni Douala qui se plaignent depuis des lustres, du manque d’eau, mais rien n’est fait dans le sens d’apaiser le calvaire.Il est temps d’en finir avec le bricolage et d’être à l’écoute des revendications des citoyens, notamment lorsqu’il y va de la vie des personnes.

M.Aït Frawsen

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