Les vicissitudes de la vie en images

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Homme de théâtre par passion, Hacid Khider a réalisé une pièce théâtrale en 2003 intitulée Igedhran yidem aldzair, « Pauvre Algérie ! que tu endures trop! ». Son amour pour le théâtre lui fait découvrir le cinéma, qui finira par le « happer » quelques années plus tard. Dès le début, il a été pris par une envie ardente, qui le rongeait au quotidien, celle de réaliser son rêve celui de produire un film. Avec de la patience et de la persévérance, il a fini par entamer la réalisation de son premier film… Cela bien sûr, car étant issu de l’Algérie authentique et profonde et étant d’une génération ayant connu les affres du colonialisme et de la misère qui lui sont inhérentes. Le thème de son film, comme on peut le deviner assez facilement, traite de la misère, d’espoir, des vicissitudes de la vie qui ont résulté de la guerre de Libération nationale. Selon le réalisateur, le synopsis repose sur des faits vécus. Le film, un long métrage du genre social ayant pour titre : Ger layas d ussirem, (Entre espoir et capitulation) a été tourné en Kabylie, plus exactement dans sa région natale, Mekla, et dans la wilaya de Béjaïa. Le film est en plein tournage et prendra fin vers la fin de ce mois.

Ger layas d ussirem relate l’histoire du jeune Arezki, universitaire en chômage depuis trois ans, issu d’une famille pauvre et de Farid, même âge que Arezki, mais issu d’une famille aisée, travaillant au sein d’une banque qui avait rejeté la demande d’Arezki. Dans cette même banque travaille Tanina, une fille qui aidera Arezki à trouver du travail. Au village, Dda Larbi, un vieux, critique tout le monde… la fin tragique de la famille de Farid, lequel découvre que son père est un goumi. Sa fugue, le suicide de sa mère… la fin heureuse des problèmes d’Arezki lequel découvre que son père est un moujahid et fini par trouver un poste de travail et épousera sa bien-aimée Tanina. Une histoire véridique qui dénonce les différents problèmes sociaux que subit la jeunesse algérienne : le chômage, la déperdition sous toutes ses formes, leur soif de liberté et de justice, leur quête inassouvie d’une vie meilleure et qui aboutit sur plusieurs drames, dont celui de la « harga »… c’est autrement un tableau qui traduit les déboires de la jeunesse d’aujourd’hui.

Kahina Idjis

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