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Bouira et Boumerdès sont concernées

L’élément le plus important à relever du communiqué qui a sanctionné les travaux du conseil des ministres d’hier est sans nul doute l’introduction de certaines APC de Boumerdès, mais surtout de Bouira dans ce processus. Cette mention, très importante aux yeux des éléments du Mouvement citoyen, notamment de la wilaya de Bouira, n’a pas été citée dans le communiqué du conseil du gouvernement d’il y a dix jours. » Le conseil des ministres réuni dimanche sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a examiné et approuvé deux (02) projets de décrets présidentiels portant respectivement, dissolution des assemblées populaires de wilaya (APW) de Béjaia et de Tizi Ouzou et d’assemblées populaires communales (APC) dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaia, Boumerdès et Bouira. « , est-il notamment indiqué dans le communiqué du conseil des ministres, répercuté par l’agence APS. Cette décision est motivée par le fait que  » leur maintien en l’état est de nature à perturber le fonctionnement des collectivités territoriales concernées et à entraver leur développement « , d’après toujours le texte du conseil des ministres, qui ajoute que cette dissolution intervient  » en prévision de l’organisation d’élections partielles pour le renouvellement des assemblées populaires locales afin de doter les collectivités territoriales, dont elles ont la charge, d’organes représentatifs capables de promouvoir leur développement « . Si la date du scrutin n’est pas encore annoncée, il faut s’attendre à la convocation du corps électoral dans les jours à venir pour aller vers des élections au début de l’automne, c’est-à-dire vers la fin du mois de septembre. La question que les observateurs de la scène politique se posent actuellement est celle de savoir quelle sera la réaction des partis politiques concernés, notamment le Front des Forces Socialistes dont les élus refusent, jusqu’à présent, de quitter leurs postes même s’il est pratiquement impossible de résister devant un décret présidentiel.Les modalités d’organisation de ces élections et les communes concernées, notamment dans les wilayas de Bouira et de Boumerdès restent un autre casse-tête puisque, notamment dans ce dernier département, les APC concernées se comptent sur les doigts d’une main. Sur un autre plan, l’organisation d’élections partielles replongera la Kabylie dans une ambiance de débats politiques certainement très serrés vue notamment la conjoncture actuelle caractérisée par une quasi absence de débat et les quatre années d’hibernation traversées par cette région.Il est à préciser en fait que le communiqué du conseil des ministres n’a fait aucune référence à l’Assemblée populaires nationales, puisque les députés de la Kabylie qui y siègent avaient été élus dans des conditions anormales et dans une situation marquée par l’absence d’électeurs.Cela revient à dire que l’APN restera en l’état, du moins à court terme.

Ali Boukhlef

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