Devant la gravité du phénomène de glissement qui affecte l’ex-Michelet, le premier responsable de la wilaya, entre autres propositions, n’a pas manqué d’évoquer l’éventualité de la création d’une autre ville. Le temps semble lui avoir donné raison si l’on se base sur ce qui est en train de se produire au centre-ville.
La question est si grave que de nombreux locataire des bâtiments, atteints par le mouvement de terrain, envisagent de quitter leurs domiciles.
Même si les études en cours n’ont pas divulgué de résultats pouvant créer la panique chez les habitants, les importantes fissures qui s’élargissent quotidiennement ont de quoi inquiéter plus d’un.
Quand bien même les permis de construire seraient délivrés, plus personne n’envisage de construire ; au contraire, ceux qui ont investi des centaines de millions dans l’aménagement des appartements, ne savent plus à quel saint se vouer.
Devant l’absence d’informations officielles concernant l’avenir de la ville, les supputations vont bon train. Les “informations” faisant état de la démolition prochaine d’une partie des immeubles de la rue Colonel-Amirouche se font insistantes pendant que d’autres parlent d’“allégement” de tout le centre, une option qui, si elle venait à voir le jour, n’irait pas sans générer une situation inextricable.
Une hypothèse difficilement envisageable du fait que la commune ne possède aucun moyen de recasement pour d’éventuels sinistrés si on devait évacuer les bâtiments présentant des anomalies.
Avant de se demander s’il faut raser Michelet, posons-nous d’abord la question de savoir si la commune a les moyens de reloger ses locataires. Elle devrait tout de même se préparer à cette éventualité car on ne pourrait pas se permettre de laisser des femmes et des enfants dans la rue.
A. O. T
