La Dépêche de Kabylie : Nombreux sont les supporters qui ne vous connaissent pas encore. On doit donc commencer par les présentations…
Said Belkalem : volontiers. Je suis né le 1er janvier 1989 à Mekla. J’ai débuté la pratique du football à l’instar de la majorité des joueurs dans mon quartier en prenant part à des rencontres avec des copains avant d’intégrer les rangs de la JSK il y a huit années en catégorie cadets.
Comment avez-vous atterri à la JSK ?
Je vais peut-être vous surprendre en vous répondant que j’ai intégré la JSK grâce à Matoub et à la Dépêche de Kabylie. Tout a commencé en achetant un numéro de votre journal où le portrait de Matoub était en Une. Et comme je suis un féru de dessin, j’ai décidé de reproduire ce portrait chez moi. Le soir, mon père a trouvé dans ce journal une information faisant état d’une prospection chez les jeunes à la JSK. J ’ai immédiatement saisi ma chance et je me suis présenté au stade, j’y ai subi la sélection avec les cadets sous le direction de l’entraîneur Gourari, qui fut d’ailleurs mon premier coach chez les Jaune et Vert. Depuis ce jour je n’ai pas quitté la JSK et me voila aujourd’hui chez les seniors.
Peut-on dire aujourd’hui que vous avez enfin gagné votre place ?
Non je ne pense jamais comme ça. Je suis encore jeune et je sais que beaucoup de travail reste encore à faire. Je le dis sans démagogie mais c’est la réalité. Porter le maillot de la JSK est certes une grande fierté pour moi mais cela reste aussi une grande responsabilité. Je n’ai pas le droit de décevoir mes entraîneurs, mes camarades et surtout notre merveilleux public.
En réussissant à vous en sortir comme il se doit lors de ce derby face à l’USMA, ne pensez-vous pas que le plus dur reste à faire pour vous, à savoir garder votre place de titulaire et surtout ne pas décevoir vos supporters ?
J’en suis très conscient. Comme je vous l’ai déjà dit, je n’aime pas brûler les étapes. Je suis quelqu’un de calme et je n’aime pas faire de bruit. Je reste concentré sur mon travail que ce soit aux entraînements ou sur le terrain. Je reste à la disposition de mon entraîneur et je ferai en sorte d’être à la hauteur de la mission qu’il me confiera à chaque fois qu’il fera appel à moi. Je sais que j’ai encore du chemin à faire et pour y arriver je dois garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules comme ne cesse de me le dire mon coach à chaque fois.
Il y a aussi l’équipe nationale espoirs dans laquelle vous êtes titulaire. C’est dire que vous êtes vraiment bien parti pour réussir votre carrière…
C’est un honneur pour n’importe quel joueur de faire partie d’une sélection nationale. J’ai gravi les échelons au sein des différentes équipes de jeunes et me voila aujourd’hui avec la sélection espoirs. J’avoue que ça se passe très bien avec les Verts et j’espère être toujours à la hauteur des espérances placées en moi par l’entraîneur. Jouer avec l’EN est le rêve de tout joueur et j’espère réussir un bon parcours avec notre équipe lors des Jeux méditerranéens, le mois de juin prochain en Italie.
Avant de conclure, peut-on connaître vos modèles de joueurs en Algérie et à l’étranger ?
Il y en beaucoup mais comme je suis un Kabyle évoluant à la JSK, j’ai toujours gardé le nom de Rachid Adghigh dont tout le monde me parle et j’espère être un jour son digne successeur au sein de mon équipe. Pour ce qui est de l’étranger, j’ai une grande admiration pour le défenseur du Milan AC Paolo Maldini, que je considère comme le modèle du défenseur dont on rêve d’atteindre le niveau un jour.
Entretien réalisé par Ali C.
