La cité Sidi-Ali-Ouyahia demande un peu d’attention

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Bien que situées aux extrémités de la ville, les deux principales cités de Aïn El-Hammam, vivent des problèmes identiques. Les locataires de Sidi-Ali-Ouyahia semblent être les plus mal lotis et se disent «oubliés». «La dernière fois que la compagnie de bitumage est passée ici, c’était pour recouvrir la moitié de la cité seulement. Nous pensions que l’omission de l’autre partie n’était que temporaire», précise un des locataires qui s’est rapproché de nous.

Leur attente a, finalement, été vaine. Même si la liste des insuffisances énumérées est longue, les habitants ne demandent que le minimum qui pourrait rendre leur vie plus agréable. Les eaux pluviales, faute d’absence de drainage, s’accumulent au bas de la cité, formant un lac qui ne s’assèche qu’en été. L’état de la route menant du carrefour d’Aït Mellal à la cité, donne déjà un avant-goût de ce qui attend le visiteur véhiculé. Mieux vaut garer sa voiture en contrebas et parcourir le chemin à pied, car la chaussée dégradée depuis de longues années n’est plus que crevasses.

L’obscurité ne semble pas, non plus, attirer l’attention de ceux qui devraient sortir la cité du noir. «Les câbles qui alimentent les lampadaires ont été sectionnés, suite à des travaux, à l’intérieur du quartier» rapporte-t-on. «Une fois le chantier achevé, l’entreprise plie bagage sans se soucier des dommages qu’elle a causés, laissant les riverains dans le noir». Depuis, le quartier est plongé dans les ténèbres dès le coucher du soleil. En dehors des risques d’agression, les habitants qui rentrent tard sont menacés par d’autres dangers non moins importants. Des meutes de chiens errants, fouinant dans les poubelles, prennent possession des lieux dès la nuit tombée. Personne n’est à l’abri d’une attaque de ces canidés, vivant à l’état sauvage et véhiculant souvent des maladies. Se contentant de peu, les locataires soulignent que le chasse-neige ouvre le chemin vers la cité à chaque chute de neige. «Une bonne note» disent-ils puisque, auparavant, leurs véhicules restaient bloqués sur place pendant plusieurs jours.

A. O. T.

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