Les Américains restent prudents

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Après une courte visite de quatre jours en Algérie, la délégation américaine des hommes d’affaires est rentrée chez elle sans signer de contrats. Il semble que les secteurs hors hydrocarbures n’attirent plus l’intérêt de ces investisseurs. Une inquiétude due probablement aux dernières décisions prises par le gouvernement algérien d’opérer certains changements dans le système d’investissement national, notamment les mesures de transfert du bénéfice et l’interdiction d’importer des produits pharmaceutiques pour préserver le générique. C’est le représentant du groupe Pharma Ismaël Chikhoune, qui ne cache pas son inquiétude vis-à-vis de cette décision.

Cette visite rentrait dans le cadre de la coopération économique entre les deux pays. Le premier jour a été consacré à la présentation du climat des affaires en Algérie, une journée qui a connue la présence du ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, et de Hamid Temmar ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements. Pour les autres jours, des rencontres ont été organisées entre les hommes d’affaires algériens et leurs homologues américains. notamment avec les représentants ministériels, à savoir l’industrie et de la Promotion des investissements, l’Agriculture, l’Eau, la Santé, l’Habitat, et le ministère du Transport.

Pour le quatrième et dernier jour, une rencontre a eu lieu à Djenan El Mithaq, entre cette délégation d’hommes d’affaires et les représentants du ministère des Affaires étrangères.

Selon Nedjaye Amour, président de la Chambre Algérie de la section de commerce à Washington, c’est une visite d’inspection de marché. « Nous voulions donner une chance aux hommes d’affaires américains, pour connaître mieux le marché national, et sociétés algériennes. »

Cette rencontre, selon notre interlocuteur, a été axée sur les secteurs hors hydrocarbures. Néanmoins, il reste que cette visite d’inspection du marché algérien n’a été couronnée d’aucun contrat. Le secteur de l’habitat et de l’automobile a attiré l’intérêt de ces investisseurs, d’autant qu’un projet de réalisation de 1 300 logements est en cours d’étude entre une société algérienne et une société américaine spécialisée dans le domaine. « Nous n’avons pas intérêt à ce que notre économie continue à dépendre des hydrocarbures. C’est dans le cadre des efforts du gouvernement qui veut diversifier l’économie nationale. Nous organisons ce genre d’événement pour permettre aux hommes d’affaires américains de connaître et d’avoir des idées précises sur l’ensemble des opportunités offertes par le marché national », dira M. Nedjaye L’Algérie etant le deuxième grand marché de l’automobile en Afrique, Steve Corle, vice-président de géant automobile Chrysler international, envisage du commercialiser son produit sur le marché national, mais reste prudent. « Je ne dois pas investir un marché que je ne connais pas bien ».

Enfin lors de sa dernière intervention, M.Temmar, a réitéré la disposition du gouvernement à offrir toutes les possibilités aux investisseurs américains pour qu’ils interviennent de façon effective.

Maouchi Y.

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