»Une commune qui réapprend à vivre »

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Pour se rendre donc à Ouadhias il faut emprunter ce tronçon aux paysages sublimes avec de pittoresques tableaux naturels qui se dégagent merveilleusement du barrage Taksebt. Ouadhias est une commune créée en 1956, c’est l’une des plus importantes collectivités de la wilaya de Tizi-Ouzou notamment en superficie et population. La commune devenue, après le découpage administratif de 1984, une daïra, s’est scindée en quatre commune, : Tizi- N’Tleta, Aït Bouaddou, Agouni Gueghrane et Ouadhias. S’étalant sur une supeficie de 35 km2, les Ouadhias compte 16 435 habitants au dernier recensement RGPH de 2008, repartis en 10 villages et hameaux dont 14 329 au chef-lieu qui compte quelque 10 villages (Tikiouchet, Aït Chellala, Taourirt Abdellah, Adrar Amlal, Aït Berdjal, Aït Hellal et Ighil Igoulmimène). C’est une région qui se situe au carrefour des localités Béni Douala et Aït Mahmoud au nord, Agouni Gueghrane et Aït Bouadou au sud, Aït Toudert et Béni Yenni à l’est et Tizi N’Tleta à l’ouest.

« L’APC : après les tergiversations… la stabilité »

Du point du vue politique, l’APC des Ouadhias a vécu longtemps une situation d’incertitudes caractérisée par des tergiversations entre les membres qui la composent (indépendants, FLN, FFS et RCD). Une entente a été trouvée pour en former un exécutif entre les indépendants et le FLN qui a vu ce dernier prendre la tête de l’APC et les indépendants s’adjuger les deux vices-présidences (Smaïl Ouerd et Karim Akerma). « Nous avons un exécutif extraordinaire », nous a dit M. Hallou P/APC de Ouadhias qui ajoute que l’année 2008 a été « celle qui nous a permis de concrétiser le projet d’adduction d’eau de la ville des Ouadhias et du village de Taguemount El Djedid ainsi que la mise en service du gaz de ville. Cette année a vu aussi l’inscription d’un hôpital de 60 lits, un projet tant souhaité par la population. Un autre grand projet, celui de l’ovoïde verra l’oued dit Tassift El Had canalisé et transformé en une rue carrossable qui viendra agrandir et embellir le tissu urbain, » indique M. Hallou.

Les jeunes de la commune des Ouadhias ont dans un passé récent mis beaucoup (peut-être trop) d’espoir dans un nouveau projet implanté sur les hauteurs de la daïra pour booster un tant soit peu le marché de l’emploi. Peine perdue, la situaion demeure inchanrgée pour ces centaines de jeunes à la recherche d’un meilleur vécu. Le chômage reste à des niveaux élevés. « Nous sommes sur une démarche qui vise à encourager les jeunes à créer leur propre entreprise dans le cadre des dispositifs ANSEJ, ANGEM et autres », note le P/APC des Ouadhias. De son côté, Smaïl Ouerd, 1er adjoint et président de la commission sociale nous fait savoir que les chiffre parlent d’eux-mêmes. « Le chômage et la misère sont une réalité dans notre pays. Nous avons constaté à travers notre travail au sein de la commission sociale, plusieurs cas qui nécessitent une prise en charge de l’Etat, » nous dit M. Ouerd. Ce dernier nous fera savoir que l’APC est en train d’assainir les listes du filet social. Ouerd nous indiquera que l’APC concoctera tout un programme d’animation destiné aux jeunes durant la saison estivale. Il faut noter dans ce sens, que la relance du Football club Ouadhias est inscrite parmi les priorités de l’APC.

Cometal une usine qui sombre dans l’oubli !

Évoquant le secteur industriel, le premier magistrat de la commune des Ouadhias a regretté la situation dans laquelle « sombre » l’usine Cometal (construction métallique) située au sud du chef-lieu communal. Une structure qui pouvait absorber une main-d’œuvre et créer une dynamique à même de booster la vie économique dans cette commune où le tissu industriel est réduit presque à néant. Une particularité à Ouadhias, l’activité commerciale florissante fait oublier parfois à ses visiteurs la misère sociale qui y règne : « Nous avons tout le temps contribué indirectement ou directement au développement de notre commune. L’activité commerciale est encouragée par un environnement favorable, elle est assurée par des gens compétents qui ont accepté le principe de la concurrence loyale », nous dit Ali Ouerdane, un commerçant au centre-ville, compté aussi parmi les sages de cette commune. Dda Ali, comme on aime bien l’appeler nous fait savoir que la mosquée Ennour, en cours de réalisation du côté d’El Bedha, est prise en charge par la population en attendant l’aide de l’Etat. M. Ouerdane, ancien membre de l’association des parents d’élève du lycée des Ouadhias, a regretté de son côté, les lenteurs constatées dans l’avancement des travaux de réalisation du nouveau lycée sur le même site du lycée Seghouane.

D’autres projets qui ont connu un retard dans la réalisation seront bientôt relancés, à l’image de l’aménagement du jardin public, dont une partie sera prise en charge par la DHC, une entreprise est déjà retenue, le début des travaux ne saurait pas tarder, nous indique-t-on, sans omettre la rue Bibane qui sera très prochainement bitumée.

Les 100 locaux du Président seront relancés

Le président d’APC des Ouadhias nous fera savoir que le projet des 100 locaux commerciaux réservés à chaque commune dans le cadre du programme du Président, sera très bientôt relancé à la faveur de la récupération d’une assiette foncière au niveau du marché communal. « Les contraintes seront levées, un autres avis d’appel d’offres sera lancé incessamment » nous a-t-il indiqué. M. Hallou nous dira en conclusion que l’absence d’industries a sensiblement courtoisie le travail de l’APC… « Notre collectivité a pu présenter pour la première fois depuis des années un budget équilibré, l’APC pourra si cette situation perdure assurer le paiement des salaires des travailleurs jusqu’au 31 décembre de chaque exercice. Malgré toutes les réalisations, nous sommes conscients que beaucoup reste à faire surtout sur le plan de l’assainissement et de l’AEP, » a conclut M. Hallou.

A. Z.

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