Se sentant lésés par rapport aux autres villages de la commune, les habitants du village de Tizi Ouichen dans la commune d’Amizour, par le biais de leur association, ont adressé une requête— dont nous détenons une copie— au chef de daïra pour attirer son attention sur le refus, par les responsables communaux, d’inscrire l’extension de l’alimentation en eau potable dans le plan communal de développement pour l’exercice en cours. En effet, dans leur correspondance, ils rappellent que les travaux d’un projet dont l’enveloppe est de six millions de dinars consistant à l’alimentation de trois villages, à savoir Boulezazen, Salha et Tizi, ont été engagés en 2007 en consommant une première tranche représentant un tiers de l’enveloppe et depuis le chantier est laissé à l’abandon. Ils soulignent aussi que l’alimentation en eau potable des trois villages fait partie en réalité d’un riche programme datant d’une décennie pour toucher plus d’une dizaine de quartiers, or tous ces derniers ont été alimentés à l’exception de Tizi Ouichen sans qu’aucun argument soit avancé pour justifier cela. Par ailleurs, les travaux qui devaient être réalisés sur un itinéraire de trois kilomètres ne l’ont été qu’après l’achèvement de la réfection et l’aménagement de l’ex-chemin de wilaya n°158, lequel a été laissé dans un état plus que déplorable depuis sa réalisation en 1978, obligeant les enfants à rejoindre leurs écoles, situées à Taddart Tamokrant et à Aït Sidi Ali, à pied, qu’il vente ou qu’il neige, car les transporteurs refusaient alors de l’emprunter à cause de son piteux état. Dans leur appel lancé au chef de daïra, les habitants se disent abandonnés et indignés, justifiant ainsi l’exode depuis les années 2000/2001 vers les villes de la quasi-totalité des habitants. Cette ultime requête a été transmise au chef de daïra pour qu’il intervienne en leur faveur pour qu’un minimum soit fait dans leurs villages, notamment l’éclairage public, les routes et surtout le point nodal qui n’est autre que l’alimentation en eau potable.
A. Gana