Ils étaient une centaine, un peu plus peut-être, d’élus APW/APC FFS, renforcés par quelques jeunes militants requis pour les slogans à avoir répondu au rassemblement auquel a appelé leur parti. Quelques élus, issus d’autres chapelles, FLN et indépendants, venus exprimer leur solidarité et crier à l’unisson : “Oulach rouah oulach”, ont été aperçus.Ce rassemblement qui se décline en termes d’opposition, voire de résistance au départ des seuls élus de Bgayet et Tizi Ouzou, n’aura finalement rien apporté qui n’ait été déjà annoncé et dénoncé par le parti d’Aït Ahmed, qui, une fois encore, se pose en seule alternative de poids en Kabylie.Après quelques flottements, Hamid Ferhat, P/APW, a pris la parole pour avouer “n’avoir pas été surpris par la décision du pouvoir”. Il s’agir pour lui “d’un projet de recomposition politique de la Kabylie qui passe forcément par l’élimination du FFS”. Puis d’en appeler à “la résistance sans violence”. Pour le fédéral Ikhlef Bouaïche, “l’Etat a créé des situation de blocage pour légitimer son récent coup de force contre les assemblées légitimement élues”. Enfin, selon, Khaled Tazaghart, membre du conseil national, la question est tranchée : “Les élus ne partiront pas”. Avant d’ajouter qu’“ils n’ont pas été installés par décret pour en fin de compte être destitués par décret !”.Le FFS compte intensifier les actions de rue. Des meetings sont prévus aujourd’hui à Amalou, puis le lendemain à Tazmalt. Le point d’orgue sera cependant le sit-in prévu à Alger jeudi prochain devant le siège du parti. Sit-in auquel prendront part tous les élus à l’échelle nationale et à l’issue duquel seront prises d’importantes décisions. On n’en saura pas plus.
Mustapha R.