Abdelaziz Belkhadem semble avoir atteint une partie de son objectif. Hier, lors d’un point de presse organisé à l’issue de la rencontre du secrétariat exécutif de son parti, le chef du FLN semble s’inscrire dans l’après-élections partielles. De prime abord, l’ancien ministre des Affaires étrangères a éludé la question des élections de Kabylie, se contentant d’une précision selon laquelle son parti « est contre l’installation d’administrateurs ». Il veut au contraire des élections en bonne et due forme. C’est, en tout cas, ce qu’il réclame. L’ancien parti unique veut, d’un autre côté, plus de prérogatives pour les élus. Belkhadem tentera, à ce titre, de faire une sorte d’exposé sur la relation élus-administration. Il dira que les codes communal et de wilaya actuels « ne sont pas clairs » et n’ont pas précisé la relation qui doit gérer les deux parties. Sur un autre chapitre, Abdelaziz Belkhadem a encore une fois mis en avant sa proposition qui concerne la révision constitutionnelle. Niant le fait que l’idée « est la priorité de l’heure », le premier responsable du FLN pense que c’est « l’une des propositions » de son parti. A-t-il des informations précises sur une éventuelle révision de la loi fondamentale ? Belkhadem dit le contraire mais confirmera, à la fin de sa conférence de presse, qu’un référendum pourrait avoir lieu « avant les présidentielles de 2009 ». Le secrétaire général du FLN calme tout de même le jeu pour ne pas polémiquer avec son frère ennemi, le RND, sur la chefferie du gouvernement en disant que le problème n’est pas dans celui qui préside le gouvernement mais dans le choix du système de gouvernance. Il dit cependant que son parti « n’ a pas du temps à perdre » en polémiquant avec d’autres partis, allusion faite aux critiques qui lui sont adressées par le RND.Sur le plan organique, le chef du FLN a indiqué que son parti va organiser une université d’été du 26 au 29 août prochains à Boumerdès. Un évènement qui regroupera, selon le conférencier, quelque 1500 personnes.
Ali Boukhlef