L’été s’annonce très chaud. En effet, la canicule qui sévit ces derniers jours empoisonne le quotidien de certains villages et hameaux surtout lorsque l’eau commence à manquer. Les habitants nous ont signalé que leurs foyers ne sont alimentés que trente à quarante minutes à raison de deux à trois fois par semaine.Thala Maâmar, un hameau d’environ cinq cents personnes, vit cette situation depuis près de deux ans si bien que le collectif des villageois sont intervenus dernièrement auprès des responsables concernés. “Notre situation par rapport au réservoir d’eau (en contre-bas) nous pénalise énormément. A peine l’eau commence-t-elle à arriver qu’elle est coupée. Et pourtant nous avons à maintes reprises alerté les responsables de l’Algérienne des eaux, en vain. Nous n’avons eu que des réponses verbales faisant apparaître que la situation aller changer”, nous a expliqué un citoyen dudit village. Sans la correspondance envoyée aux services concernés, les protestataires ont signifié qu’ils allaient suspendre le paiement des factures jusqu’à ce cette situation soit normalisée. “Pendant que l’eau a coulé, je n’ai pu remplir que cinquante litres.Comment rationner cette denrée surtout avec ces grandes chaleurs ?”, s’est interrogé un autre villageois. Heureusement dans ce hameau, et grâce à un hiver prolifique en pluie et en neige, la source a repris son débit normal. Mais il faudrait aussi savoir que si ce liquide n’était pas distribué de façon stricte, la fontaine risquerait de tarir. “Il faut que les services des eaux tracent un programme de distribution rigoureux qui doit être bien appliqué. Si on nous donnait une journée entière, nous ne souffrirons plus de ce problème. Il faudrait une distribution équitable”, pense un troisième intervenant.En tout cas, nous ne sommes qu’au début de l’été, le risque de pénurie de cette denrée n’est pas écarté. Au sein des populations de la région, notamment celles du flanc est et ouest de la commune, c’est un sempiternel problème.
Amar Ouramdane