Ceux-ci ont procédé, en effet au blocage de la Route nationale n°12 à l’entrée de la localité de Draâ Ben Khedda, en venant de Tizi-Ouzou. Avant de passer à cette action, les protestataires ont occupé le siège de l’Agence foncière locale.
C’est vers 10 h qu’ils ont décidé de bloquer la route pas des barricades. La colère de ces bénéficiaires, une centaine, est suscitée par le fait que les terrains qui leur ont été promis, voilà de cela deux années, ne leur ont pas été attribués de manière officielle. Autrement dit, ces attributions n’ont pas été suivies de décisions effectives.
Les protestataires disent avoir saisi tous les services concernés, en vain, puisque rien n’a été fait pour régulariser leur situation. Pour eux, cette manifestation de rue est leur ultime recours. Décidés à aller jusqu’au bout de leur mouvement, ces citoyens n’ont pas lâché prise. Ils voulaient rencontrer la wali pour lui soumettre leurs doléances. Ils n’ont libéré la route que vers 15h, et ce après avoir reçu l’assurance que leur cas sera pris en charge. Une délégation des autorités locales et des services concernés s’est déplacée sur les lieux.
Elle a usé de tout son tact pour convaincre les protestataires de cesser leur mouvement. Ces derniers, qui ne voulaient rien entendre jusqu’à la venue du premier magistrat de la wilaya, ont fini par accéder au vœu de la délégation en mettant donc fin à cette action. Cela non sans donner un ultimatum aux autorités compétentes pour régler leur situation avant le 18 mars, sans quoi, ils reviendront à la charge en menant une manifestation du même genre.
Il est à noter par ailleurs que les quelques familles résidant à Ferraoun se sont déplacées durant la même journée d’hier à la daïra locale qu’ils avaient décidé, apprend-on, d’occuper pour réclamer l’installation des réseaux d’assainissement et d’AEP. Elles ont renoncé à cette action après avoir été rassurées par le chef de daïra qui les a reçues dans son bureau.
Dans un autre registre, ce blocage de la route a encore une fois engendré des bouchon dans les deux sens au niveau de la RN 12. Ils se sont en effet formés sur plusieurs kilomètres atteignant même la localité de Boukhalfa.
De l’autre côté, on nous a signalé le blocage de la circulation jusqu’à Tadmaït ; il était également inutile de tenter de passer par Sidi Naâmane car la situation était également la même. Bien évidemment, cela a causé un désagrément aux automobilistes dont certains sont restés immobilisés pendant de longues heures. D’ailleurs, quelques voyageurs n’ont pas hésité à continuer le chemin Draâ Ben Khedda – Tizi-Ouzou à pied. Hélas, cela s’est avéré être le prix à payer à Tizi-Ouzou où les responsables, du moins certains, ont besoin d’être secoués à chaque fois pour réagir. Après cette centaine de bénéficiaires de Draâ Ben Khedda, à qui le tour ?
M. O. B.
